Bataille de Poitiers (732)

Bataille de Poitiers (732)
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Informations générales
Date 732 ou 733
Lieu Le lieu de la bataille n'est pas connu, on suppose qu'elle eut lieu quelque part entre Poitiers et Tours.
Issue Victoire franque
Retraite de l'armée omeyyade[1],[2]
Belligérants
Royaumes francs
Duchés d'Aquitaine
Duché de Vasconie
Califat omeyyade
Commandants
Charles Martel
Eudes
Abd al-Rahmân
Forces en présence
15 00020 000[3],[note 1] 20 00025 000[3],[note 2]
Pertes
1 000[4],[5] 12 000[4]

Invasion omeyyade en France

Batailles




Liste des guerres et des batailles de France
Coordonnées 47° 23′ 37″ nord, 0° 41′ 21″ est

La bataille de Poitiers, anciennement en français bataille de Tours, appellation toujours utilisée par les anglophones, appelée dans des sources arabes « bataille du Pavé des Martyrs » (arabe : معركة بلاط الشهداء), a lieu entre, d'une part, les Francs et les Burgondes[6],[7] dirigés par Charles Martel alliés aux Aquitains[8],[9] eux-mêmes dirigés par Eudes, et d'autre part une armée omeyyade menée par Abd al-Rahman, gouverneur général d'al-Andalus.

« C’est une bataille très mal connue. On n’est sûr ni du lieu ni de la date ni de l’importance des effectifs en présence » affirme la professeure en histoire médiévale Elisabeth Carpentier[10]. L'incertitude au sujet du lieu même conduit à des variations et des discussions quant à la dénomination de la bataille, selon les époques, les auteurs et les langues[11],[12].

Le lieu de la bataille est incertain. Sa localisation oscille entre le nord de l'Aquitaine, près du village de Vouneuil-sur-Vienne ou très proche de Tours (l'emplacement de la bataille était alors proche de la frontière entre le Royaume franc et celui d'Aquitaine, alors indépendant) ou encore proche de Poitiers.

Cette bataille marque une étape dans l'établissement de la dynastie carolingienne. Abd al-Rahman est tué, le maire du palais Charles en sort renforcé et le roi mérovingien Eudes affaibli.

Certains[Qui ?] avancent que Bède le Vénérable vit en cette victoire un châtiment de Dieu, et dans les siècles suivants, des chroniqueurs du IXe siècle[Qui ?], puis les auteurs de chansons de geste[Qui ?], donnent au maire du palais, Charles, le surnom de « Martel » (le marteau)[13], mais sans spécifiquement mentionner la bataille de Poitiers[14].

La mort du gouverneur général d'al-Andalus, Abd al-Rahman, tué dans la bataille, met fin aux incursions andalouses via le royaume d'Aquitaine, mais elles reprendront par la vallée du Rhône à partir de 734[15]. Ça n'est qu'en 759, par la prise totale de la Septimanie que les troupes de Pépin le Bref les écartent du Nord des Pyrénées[10].

Les ommeyades s'implanteront de nouveau au sud de la Gaule franque en 890, jusqu'en 973.

Plan de 1910.
  1. AbdurRahman Ali El-Hajji, The Andalusian History, from the Islamic conquest till the fall of Granada 92–897 A.H. (711–1492 C.E.), Dar Al-Qalam, Damas, Beyrouth, seconde Édition, pages 198-199.
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  3. a et b Estimations de Terry L. Gore dans Neglected Heroes: Leadership and War in the Early Medieval Period.
  4. a et b Hanson, 2001, p. 141.
  5. Cirier 2014.
  6. Bachrach 2001.
  7. Fouracre, 2002, p. 87, Vita Eucherii, ed. W. Levison, Monumenta Germaniæ Historica, Scriptores Rerum Merovingicarum VII, p. 46–53, ch. 8, p. 49–50 ; Gesta Episcoporum Autissiodorensium, extracts ed. G. Waitz, Monumenta Germaniæ Historica, Scriptores XIII, p. 394–400, ch. 27, p. 394.
  8. Philippe Sénac Musulmans et Sarrasins dans le Sud de la Gaule du VIIIe au XIe siècle, Paris, Le Sycomore, 1980
  9. Philippe Sénac Les Carolingiens et al-Andalus, VIIIe – IXe siècle, Paris, Maisonneuve et Larose, 2002
  10. a et b Carpentier 2013.
  11. Rouche 1979, p. 114-115, 361, 458.
  12. Rouche utilise dans son texte comme nom de l'événement : « bataille de Poitiers » mais indexe les passages qui y sont relatifs sous la dénomination « Moussais-la-bataille ».
  13. Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, t. 10, Lefèvre, (lire en ligne), p. 368
  14. La question de l'origine du surnom "Martel" fait l'objet d'une étude approfondie figurant en annexe de l'ouvrage de Blanc et Naudin (p. 269-277).
  15. Philippe Sénac, Charlemagne et Mahomet, Gallimard, , 437 p. (ISBN 978-2-07-035794-9), p. 81


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