Benito Mussolini

Benito Mussolini
Illustration.
Benito Mussolini.
Fonctions
Duce de la République sociale italienne
(Italie du Nord)

(1 an, 7 mois et 3 jours)
Prédécesseur Fonction créée (scission du royaume d'Italie)
Successeur Fonction supprimée (réunification du royaume d'Italie)
Chef du gouvernement d'Italie
Premier ministre
Secrétaire d'État
[N 1]

(20 ans, 8 mois et 24 jours)
Monarque Victor-Emmanuel III
Gouvernement Mussolini
Législature XXVIe, XXVIIe, XXVIIIe, XXIXe et XXXe
Prédécesseur Luigi Facta
Successeur Pietro Badoglio
Ministre des Affaires étrangères

(5 mois et 19 jours)
Président du Conseil Lui-même
Prédécesseur Galeazzo Ciano
Successeur Raffaele Guariglia

(3 ans, 10 mois et 20 jours)
Président du Conseil Lui-même
Prédécesseur Dino Grandi
Successeur Galeazzo Ciano

(6 ans, 10 mois et 13 jours)
Président du Conseil Lui-même
Prédécesseur Carlo Schanzer
Successeur Dino Grandi
Ministre de l'Intérieur

(16 ans, 8 mois et 19 jours)
Président du Conseil Lui-même
Prédécesseur Luigi Federzoni
Successeur Bruno Fornaciari

(1 an, 7 mois et 17 jours)
Président du Conseil Lui-même
Prédécesseur Paolino Taddei
Successeur Luigi Federzoni
Biographie
Nom de naissance Benito Amilcare Andrea Mussolini
Date de naissance
Lieu de naissance Predappio (Italie)
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décès Giulino di Mezzegra (Italie)
Nature du décès Exécution par arme à feu
Nationalité Italienne
Parti politique PSI (1900-1914)
PNF (1921-1943)
PFR (1943-1945)
Père Alessandro Mussolini
Mère Rosa Maltoni
Conjoint Rachele Guidi
Enfants Edda Ciano (1910)
Vittorio Mussolini (1916)
Bruno Mussolini (1918)
Romano Mussolini (1927)
Anna Maria Mussolini (1929)
Entourage Galeazzo Ciano (gendre)
Clara Petacci (maîtresse)
Profession Instituteur, Journaliste
Religion Athéisme

Signature de Benito Mussolini

Benito Mussolini Benito Mussolini
Chefs du gouvernement italien
Ministres italiens des Affaires étrangères
Ministres italiens de l'Intérieur

Benito Mussolini (en français : /benito mysɔlini/[N 2] ; en italien : /beˈniːto mussoˈliːni/[N 3]), né le à Predappio et mort le à Giulino di Mezzegra, est un journaliste, idéologue et homme d'État italien.

Fondateur du fascisme, il a gouverné l’Italie pendant vingt ans : président du Conseil du royaume d'Italie, du au , premier maréchal d'Empire (chef des armées) avec le roi du au , et chef de l'État de la République sociale italienne (RSI) de à . Il est couramment désigné par le terme « Duce », mot italien dérivé du latin Dux et signifiant « Chef » ou « Guide ».

Instituteur, puis journaliste, militant syndicaliste révolutionnaire, il a une jeunesse agitée, s’expatriant deux ans en Suisse où il complète sa formation politique et intellectuelle. Secrétaire de la fédération de Forli, puis membre de la direction nationale du Parti socialiste italien (PSI) et directeur du quotidien officiel du parti l'Avanti! en 1912, il en est exclu en 1914 quand il se déclare favorable à l'entrée en guerre de l'Italie contre les Empires centraux. Il crée alors son propre journal, Il Popolo d'Italia (Le peuple d'Italie), pôle de ralliement de l'interventionnisme de gauche et d'ultra-gauche. Il fait la guerre comme caporal dans les Bersagliers. Le 23 mars 1919, il fonde les Faisceaux de combat (fasci italiani di combattimento) avec un programme révolutionnaire, nationaliste, anticapitaliste et anticlérical, prévoyant également le vote des femmes, l'instruction et la santé gratuite, l'assurance sociale pour les travailleurs. Il les transforme en 1921 en Parti national fasciste (PNF).

Après l'échec d'une alliance électorale avec la gauche, il s'allie avec la droite aux élections suivantes pour faire élire des députés fascistes. Les milices armées fascistes (squadrisme), utilisées par les possédants contre le péril révolutionnaire avec le soutien des pouvoirs publics, lui permettent de s'emparer du pouvoir après le succès électoral de son alliance avec la droite.

Après une marche spectaculaire sur la capitale en octobre 1922, la marche sur Rome, il est nommé président du Conseil par le roi et obtient une majorité absolue à la Chambre lors des élections suivantes. Il instaure alors une dictature qui dure plus de vingt ans : le ventennio. Ne jugeant pas l'opinion prête, il n'ose cependant pas supprimer la royauté et épargne le roi qui demeure le premier personnage de l'État et peut en principe le révoquer et désigner son successeur, ce qu'il fait en juillet 1943.

À l'apogée du régime (1929-1936), il bénéficie du soutien au moins passif de la population à qui il apporte l'ordre, la paix sociale et des satisfactions à la fois matérielles et de prestige (législation sociale, grands travaux de Rome, assainissement des marais Pontins, conquête de l'Éthiopie et de l’Albanie).

En politique extérieure, après une relative modération et un certain respect de l'équilibre européen (accords de Locarno) pendant la première décennie, celle des années 1920, puis un éphémère front antihitlérien avec le Royaume-Uni et la France (conférence de Stresa), il déclenche une guerre coloniale en Éthiopie et intervient en Espagne en 1936 pour soutenir Franco en lui fournissant une aide considérable en hommes et en matériel.

A la suite de son intervention dans la guerre d'Espagne et des clivages idéologiques qu’elle entraîne, les sanctions de la Société des Nations promues par Londres et Paris après l'agression italienne en Éthiopie et l'avènement du Front populaire en France en 1936, il se rapproche d'Adolf Hitler, instaure des lois raciales en 1938, pour lui donner des gages alors que le fascisme italien n'a aucune tradition antisémite, et signe avec lui un traité d'alliance en 1939 (pacte d'acier) auquel il reste fidèle jusqu'à sa mort. Après dix mois de « non-belligérance », il entre dans la Seconde Guerre mondiale le aux côtés de l'Allemagne nazie alors que la France est déjà vaincue (le « coup de poignard dans le dos » selon l'expression consacrée). Il essaie de mener une « guerre parallèle » dans son rayon d'action stratégique, la Méditerranée, mais échoue et doit faire appel à l'aide d'Hitler pour redresser la situation. La vassalisation de l'Italie à l'Allemagne est alors complète. Mussolini prend la décision d'intervenir massivement en Russie (été 1941) et déclare la guerre aux États-Unis. Après la défaite des armées italo-allemandes en Tunisie et le débarquement des Alliés en Sicile, une conjuration entre le roi, l'ancienne classe dirigeante et les dirigeants fascistes modérés entraîne sa chute et son arrestation. Libéré par les Allemands au cours d'une opération spectaculaire dans les montagnes du Gran Sasso, il instaure en Italie du Nord la République sociale italienne, dite république de Salò, sous contrôle allemand, ce qui coupe le pays en deux et entraine une sanglante guerre civile entre les milices du régime aidées des SS et de la Gestapo et les groupes de partisans communistes et antifascistes coordonnés par un Comité de libération nationale.

Le , alors qu'il tente de fuir, il est arrêté et exécuté avec sa maîtresse Clara Petacci ; leurs corps sont livrés à une foule en colère et pendus par les pieds dans une exhibition macabre sur la Piazzale Loreto, à Milan.
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