Bioindicateur

La funaire hygromètre, appelée aussi «  mousse de feu » ou « Funaire charbonnière », est une espèce indicatrice de place à feu (feu de camp, brûlage de débris)[1].

Un bioindicateur (ou bio-indicateur ou indicateur biologique) est un organisme (espèce végétale, fongique, animale ou bactérienne) ou un groupe d'organismes dont la présence ou l'état renseigne sur certaines caractéristiques écologiques (c'est-à-dire physico-chimiques, pédologiques, microclimatiques, biologiques ou fonctionnelle) d'un écosystème ou sur l'incidence de modifications naturelles (par exemple, épisode de sècheresse) ou provoquées (par exemple, pollution chimique)[2].

On distingue plusieurs grands types de bioindicateurs en fonction des objectifs poursuivis[2] :

  • les bioindicateurs de diagnostic permettent de mesurer des modifications liées aux activités humaines, et de les comparer à des situations de référence dans des écosystèmes peu perturbés ;
  • les bioindicateurs d'objectifs qui comme leur nom l'indique permettent de juger si les objectifs fixés ont été atteints. Ils intègrent si possible plusieurs caractéristiques du milieu et doivent être « socialement » pertinents de manière à être compris facilement par le public, les politiques et les gestionnaires ;
  • les bioindicateurs d'exposition (ou d'alerte). Il s'agit essentiellement d'indicateurs écotoxicologiques révélant l'existence de processus de contamination de l'environnement, avant que des effets plus graves ne se manifestent au niveau de l'écosystème. À l'échelle des individus, des biomarqueurs sont développés pour identifier la nature de la perturbation.
Les trichoptères (larves, adultes) font partie des indicateurs de bonne qualité des eaux douces. Ils sont utilisés pour mesurer le chemin à parcourir pour atteindre le « bon état écologique » demandé pour 2015 par la Directive cadre sur l'eau.
Feuille de plant de tabac utilisé comme espèce sentinelle de la pollution urbaine, industrielle ou routière. Ici nécrose par une pollution à l'ozone troposphérique.
Développement exponentiel, dans la péninsule Nord du continent Antarctique, de bancs de mousse (Ceratodon purpureus, Bryum pseudotriquetrum, Polytrichum strictum (en) et Chorisodontium aciphyllum (en), espèces plus tolérantes à la dessiccation et qui remplacent la mousse endémique Schistidium antarctici (en)), espèces bioindicatrices du réchauffement climatique qui conduit à un verdissement des pôles[3],[4].
  1. (en) Bernard Clément, Jean Touffet, « Plant strategies and secondary succession on Brittany heathlands after severe fire », Journal of Vegetation Science, vol. 1, no 2,‎ , p. 195-202 (DOI 10.2307/3235658).
  2. a et b Argillier C. et al., « Qu'entend-on par bio-indicateurs de la qualité des eaux continentales ? », L'eau, une ressource durable ?. Montpellier : CRDP,,‎ , pp 170-175 (ISBN 978-2-86626-333-1, lire en ligne)
  3. (en) Matthew J. Amesbury, Thomas Roland, Jessica Royles, Dominic A. Hodgson, Peter Convey, Howard Griffiths, Dan J. Charman, « Widespread Biological Response to Rapid Warming on the Antarctic Peninsula », Current biology, vol. 27, no 11,‎ , p. 1616-1622 (DOI 10.1016/j.cub.2017.04.034).
  4. (en) Robinson et al, « Rapid change in East Antarctic terrestrial vegetation in response to regional drying », Nat. Clim. Chang., vol. 8, no 10,‎ , p. 879–884 (DOI 10.1038/s41558018-0280-0).

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