Breton

Breton
Brezhoneg
Pays France
Région Bretagne
Nombre de locuteurs 207 000 sur les cinq départements de la Bretagne historique en 2018[1]

16 000 en région Île-de-France en 2007[2]

Nom des locuteurs bretonnants, brittophones
Typologie SVO + V2, flexionnelle, accusative, à accent d'intensité
Classification par famille
Statut officiel
Régi par Office public de la langue bretonne (Ofis publik ar Brezhoneg)
Codes de langue
IETF br
ISO 639-1 br
ISO 639-2 bre
ISO 639-3 bre
Étendue individuelle
Type vivante
Linguasphere 50-ABB-b
WALS bre
Glottolog bret1244
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue sérieusement en danger (SE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) :

Mellad kentañ

Dieub ha par en o dellezegezh hag o gwirioù eo ganet an holl dud. Poell ha skiant zo dezho ha dleout a reont bevañ an eil gant egile en ur spered a genvreudeuriezh.
Carte
Image illustrative de l’article Breton
Carte des dialectes bretons.

Le breton (en breton : brezhoneg, souvent prononcé : /breˈzõːnɛk/ ou /bʁeˈzõːnək/ dans les dialectes majoritaires KLT, /ˈbrəhõ̝nək/ ou /bˈtõ̝/ dans certains parlers vannetais[3]) est une langue celtique parlée par 207 000 personnes en Bretagne en 2018. Ses locuteurs sont des brittophones ou bretonnants.

Moulin du Chaos de Huelgoat.

Le breton appartient au groupe des langues celtiques brittoniques. Il est apparenté au cornique et au gallois, langues parlées au Royaume-Uni, bien que plus proche de la première. Le breton est reconnu comme langue régionale ou minoritaire de France et depuis 2004, comme langue de la région Bretagne, aux côtés du français et du gallo par le conseil régional. Il est classé comme « langue sérieusement en danger » selon l'Unesco[4].

Sa pratique traditionnelle est majoritairement concentrée dans l'ouest de la péninsule, au-delà d'une ligne allant de Plouha au nord jusqu'au pays de Muzillac au sud[5]. Au Xe siècle, le breton était pourtant parlé à 20 km de Rennes[6]. La région brittophone de l'ouest de la péninsule correspond à la Basse-Bretagne, appellation qui tend toutefois à s'estomper depuis les années .

Selon le sondage TMO pour la région Bretagne réalisé en , il y aurait environ 207 000 locuteurs actifs de plus de 15 ans[7] dans les cinq départements de la Bretagne historique, dont 51 % dans le Finistère, ce qui représente au total 5,5 % de la population bretonne[8]. Le breton est après le français la première langue parlée dans la région de la Bretagne[8]. Depuis les années , il n'est plus attesté de brittophone monolingue.

La langue bretonne, qui avait décliné au XXe siècle, connaît depuis les années un certain regain sous sa forme unifiée. Ya d'ar brezhoneg, ou Oui à la langue bretonne en breton, est une campagne de promotion et de revitalisation de la langue créée par l'Office public de la langue bretonne en . Cet office, Ofis publik ar brezhoneg en breton, a pour charge de promouvoir la langue et de traiter les questions s'y rapportant. Le breton est de plus en plus présent dans toute la Bretagne, notamment dans la signalisation des rues et des municipalités, mais aussi à la télévision et dans l'enseignement. En effet, les écoles Diwan, qui dispensent des cours en breton, ont permis cet essor en accueillant 4 242 élèves en . Au sein des écoles publiques, les classes bilingues breton-français existent depuis la rentrée , et accueillent 9 583 élèves en .

La prononciation, le vocabulaire et d'autres aspects de la forme sous laquelle la langue devrait être conservée dans le monde contemporain sont des objets de controverse. Certains sont partisans d'un breton populaire, d'autres d'une langue purifiée n’utilisant pas ou très peu d’emprunts aux langues romanes comme le gallo, voire plus récemment le français. Ces controverses portent aussi sur l’écriture de la langue et l'intégration de la diversité dialectale du breton. L'orthographe officielle du breton est le peurunvan[9].

  1. Pascale Wakeford, « Étude sur les langues de Bretagne » [PDF], sur bretagne.bzh, TMO régions, (consulté le ).
  2. Diagnostic de la langue bretonne en Île-de-France. Sur le site www.ofis-bzh.org.
  3. Jean Le Dû, Nouvel atlas linguistique de Basse-Bretagne, Brest, CRBC / UBO, (ISBN 2-901737-49-8), carte 454
  4. UNESCO Atlas des langues en danger du monde, 2009.
  5. Étude Euromosaic de la Commission européenne
  6. Par exemple l'écriture du uu en gu (Guichen) démontre que le breton était parlé au Xe siècle. La terminaison du nom d'une paroisse en -ac signifie que la commune parlait breton au IXe siècle, en -euc au XIe siècle, comme Pleugueuneuc.
  7. Les chiffres de l'enquête sur la langue bretonne, Brezhoweb, 25 octobre 2018
  8. a et b « Langues de Bretagne : combien de locuteurs et quelles attentes ? », sur France 3 Bretagne, (consulté le ).
  9. Signifiant tout à fait unifié en breton.

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