Cadets de Gascogne

Un cadet de Gascogne (capdèth de Gasconha en gascon)[1] est, sous l'Ancien Régime, un militaire censé être d'origine gasconne (mais parfois d'alentours comme béarnaise ou souletine) souvent gentilhomme, souvent un puîné. Trop pauvre pour prétendre comme un aîné de grande famille entrer dans une coûteuse académie, il reçoit une formation d'officier au sein même des troupes. Ce parcours est de règle jusqu'en 1682.

On trouve de nombreux capitaines gascons à la tête des compagnies. Comme ils sont bien souvent des puînés, le mot gascon capdèth (chef, capitaine) va donner le mot français cadet pour désigner un frère puîné. Et la qualité de « cadet » finit par être attribuée aux jeunes gentilshommes pauvres en formation.

Un mythe littéraire se forge au XIXe siècle. À partir de D'Artagnan, personnage réel revisité par Courtilz de Sandras, Alexandre Dumas crée un archétype : le jeune Gascon pauvre, intelligent, hardi, redoutable bretteur, qui monte à Paris où il entre comme cadet dans une compagnie. Puis Edmond Rostand popularise l'expression « cadets de Gascogne » en imaginant une « compagnie des Cadets de Gascogne » dans sa pièce Cyrano de Bergerac.

  1. Bertrand Duthil, Contes et récits de l'Adour en gascon et français, Éditions Charbonnier-Quillateau, , 227 p. (ISBN 978-2-918090-10-6), p. 28

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