Canicule

Carte des anomalies de température par rapport à la normale (moyenne 19712000) lors de l'été 2003 en Europe.

Une canicule, ou vague de chaleur, est un phénomène météorologique de températures de l'air anormalement élevées, diurnes et nocturnes, se prolongeant de quelques jours à quelques semaines, dans une zone relativement étendue[1],[2]. Elle survient avec un réchauffement très important de l'air, ou avec une invasion d'air très chaud (exemple en Europe : le sirocco en provenance du Sahara), qui provoque notamment une baisse significative de l'amplitude thermique entre le jour et la nuit, la chaleur s'accumulant plus vite qu'elle ne s'évacue par convection ou rayonnement.

En standard, une vague de chaleur est qualifiée de canicule si elle égale ou dépasse certains seuils en intensité et en durée (par exemple au moins 72 heures, soit 3 jours, de suite). Elle peut être accompagnée d'un niveau d'humidité élevé, ce qui accroît la sensation de chaleur. Elle favorise aussi la pollution de l'air en augmentant le taux de particules en suspension, le risque d'incendie de forêt et la présence d'ozone troposphérique et d'oxydes d'azote, sources de pollution photochimique secondaire, éventuellement exacerbée en ville à cause des îlots de chaleur urbains[3].

Animation montrant sur la carte du monde que depuis le début du XXe siècle les canicules sont de plus en plus fréquentes et plus intenses.

Cent seize scientifiques ont conclu, dans une étude publiée par l'Union américaine de géophysique, que la canicule de 2016 (la plus chaude jamais enregistrée jusqu'alors) a « uniquement été rendue possible par un important réchauffement anthropique » [= résultant de l'intervention humaine] « à l'échelle d'un siècle »[4].

Les vagues de chaleurs sont l'un des marqueurs les plus visibles du réchauffement climatique. En France au début des années 2020, elles sont devenues 5 fois plus fréquentes qu’avant 1989 et leur précocité, leur intensité et leur durée tendent à s'aggraver. Le ministère de l'environnement invite à se préparer à +4°C (en moyenne) en 2100, et le scenario pessimiste de Météo-France prévoit qu'elles seront cinq fois plus longue que celle de 2003

Maxima et minima quotients durant la vague de chaleur qui a touché Adélaïde en 2008, atteignant les 40 °C à l'ombre le jour. Une canicule avec surmortalité avait déjà touché le pays quatre ans auparavant[5].
  1. Définition OMM : réchauffement important de l’air, ou invasion d’air très chaud sur un vaste territoire ; généralement elle dure de quelques jours à quelques semaines (vocabulaire météorologique international, OMM-N°182
  2. Lebel, Germain., Dubé, Marjolaine. et Institut national de santé publique du Québec. Direction de la santé environnementale et de la toxicologie., Analyse des impacts des vagues régionales de chaleur extrême sur la santé au Québec de 2010 à 2015 : changements climatiques, Institut national de santé publique du Québec, (ISBN 978-2-550-77656-7 et 2-550-77656-9, OCLC 1017011949, lire en ligne), p. 2
  3. Greuillet C et Galsomiès L (2013) « L’îlot de chaleur urbain et le lien avec la qualité de l’air Urban heat island and linkage with air quality »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?). Pollution atmosphérique, 163.
  4. « Le réchauffement climatique, seul responsable de la canicule en 2016 (étude) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Orange Actualités, (consulté le )
  5. (en) Tong S, Ren C & Becker N () Excess deaths during the 2004 heatwave in Brisbane, Australia. Int J Biometeorol. 2010;54(4):393–400. PMID 20049484

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