Chitine

Chitine
Image illustrative de l’article Chitine
Motif de chitine.
Identification
No CAS 1398-61-4
No ECHA 100.014.313
No CE 215-744-3
SMILES
Propriétés chimiques
Formule C8H13NO5(C8H13NO5)n
Masse molaire[1] 203,192 5 ± 0,009 g/mol
C 47,29 %, H 6,45 %, N 6,89 %, O 39,37 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La chitine (prononciation : /ki.tin/) est une molécule de la famille des glucides et de formule (C8H13NO5)n. La chitine est un polysaccharide azoté issu de la polymérisation de N-acétylglucosamine, avec formation de liaisons osidiques du type β-1,4.

La chitinisation est la formation de chitine.

La chitine est le principal composant structurel de soutien des parois cellulaires des champignons, des exosquelettes d'arthropodes comme ceux des crustacés et des insectes, ou encore des becs de céphalopodes. La chitine est le polysaccharide aminé naturel le plus abondant. Sa production annuelle est comparable à celle de la cellulose. Avec une bonne biocompatibilité, biodégradabilité, non toxicité, activité antimicrobienne et faible immunogénicité, la chitine est un matériau de grande valeur pour les applications biomédicales[2].

La chitine est un matériau résistant et souple (ou dur lorsqu'elle est associée à du carbonate de calcium). Elle est synthétisée par des glandes spéciales (glandes à chitines) de nombreuses espèces animales ou fongiques. Elle joue un rôle structural essentiel chez plusieurs taxons d'eucaryotes, notamment les champignons macroscopiques et levures[3], chez les mycorhizes[4] et les lichens[5] et chez les arthropodes. À ce titre, elle est considérée comme une des synapomorphies du groupe des Opisthochontes. Elle constitue notamment les cuticules externes des insectes[6] et les carapaces des crustacés, ou encore dans la coquille de céphalopodes (Nautile par exemple) et de nombreux mollusques (c'est aussi un des composants de la nacre[7]) et des pseudonacres qui constituent l'intérieur de certaines coquilles et les perles des huîtres perlières ou de la moule perlière d'eau douce[7]. Chez les bivalves, elle est cependant présente en proportion très variable selon l'espèce[7]. On la trouve aussi chez de nombreux micro-organismes, par exemple dans la cuticule qui protège les œufs de rotifères[8].

Les cuticules et éléments chitineux des yeux et de l’exosquelette de cette cigale en train de passer du stade nymphe au stade imago vont rapidement se polymériser et durcir.
Aile de coléoptère composée de chitine (x100).
La cuticule du Cèpe de Bordeaux est composée de chitine.
La carapace du tourteau est composée de chitine.
La coquille du Nautilus est composée de chitine.
La nacre des huîtres perlières et de leurs perles est composée de chitine.
  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) « Chitin », sur guidechem.com.
  3. Moulki, H. et Bonaly, R. (1974), Étude des parois de levures du genre rhodotorula ; IV. variation de la teneur en chitine, Biochimica et Biophysica Acta (BBA)-General Subjects, 338 (1), 120-134.
  4. Vignon C., Plassard C., Mousain D. et Salsac L. (1986), Assay of fungal chitin and estimation of mycorrhizal infection, Physiologie végétale, 24(2), 201-207 (résumé Inist-CNRS.
  5. Boissière, J. C. (1967), La chitine chez quelques lichens: mise en évidence, localisation. In Mémoires Société Botanique de France. Colloque sur les lichens et la symbiose Lichénique. Paris (p. 141-150).
  6. Meyer, K. H. et Pankow, G. W. (1935), Sur la constitution et la structure de la chitine, Helvetica Chimica Acta, 18 (1), 589-598.
  7. a b et c Goffinet, G. et Jeuniaux, Ch. (1979), Distribution et importance quantitative de la chitine dans les coquilles de mollusques (Distribution and quantitative importance of chitin in mollusc shells), Cah. Biol. Mar., 20 (3), 341-349, dans Cahiers de Biologie Marine, Station biologique de Roscoff (ISSN 0007-9723) (résumé).
  8. Depoortere, H. et Magis, N. (1967), Mise en évidence, localisation et dosage de la chitine dans la coque des œufs de Brachionus leydigii Cohn et d’autres rotifères, dans Annales de la Société Royale Zoologique de Belgique, vol. 97, p. 187-195.

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