Cocotier du Chili

Jubaea chilensis · Palmier du Chili

Jubaea chilensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Jubaea chilensis à Hyères
Parc Olbius Riquier
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Ordre Arecales
Famille Arecaceae
Sous-famille Arecoideae
Tribu Cocoseae
Sous-tribu Attaleinae

Genre

Jubaea
Kunth, 1816

Espèce

Jubaea chilensis
(Molina) Baill., 1895

Classification APG III (2009)

Ordre Arecales
Famille Arecaceae

Statut de conservation UICN

( VU )
VU A1cd : Vulnérable

Synonymes

  • Cocos chilensis Molina
  • Jubaea spectabilis Kunth
  • Micrococos chilensis (Molina) Phil.
  • Molinaea micrococos Bertero
  • Palma chilensis Molina

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
Aire de distribution naturelle
Jubaea chilensis au Plantier de Costebelle :
détail de la base du stipe.

Le cocotier du Chili, palmier du Chili ou jubéa[1], Jubaea chilensis, est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des palmiers (Arecaceae). C'est la seule espèce actuellement acceptée au sein du genre Jubaea. Jubaea chilensis est un palmier à feuilles pennées proche d’une lignée de genres distribués exclusivement dans l’hémisphère sud. L’origine de ce groupe se situe en Afrique (Jubaeopsis) pour se poursuivre à l’est vers Madagascar (Voanioala), la Mélanésie (Cocos), le Chili (Jubaea), la Bolivie (Parajubaea), et enfin pour s'achever au Sud du Brésil (Syagrus, Butia, Lytocaryum, Allagoptera, Polyandrococos). Son nom lui est donné en l’honneur du roi savant Juba II (50 av. J.-C. à 24 apr. J.-C.), qui règne sur la Maurétanie et qui s’intéresse à la botanique[2],[diff 1]. L’épithète spécifique, chilensis, se réfère au nom du pays d'origine de l’espèce, le Chili.

Avec son stipe (ou faux-tronc) qui atteint parfois cinq mètres de circonférence au sol, il est le plus imposant des palmiers. C’est une plante à la croissance assez lente à l’âge juvénile puis qui s'accélère à partir de la quinzième année environ et qui ne fleurit pas avant l’âge de 60 ans. C’est le plus résistant au froid de tous les palmiers à feuilles pennées. Dans de bonnes conditions, il peut supporter des températures allant jusqu’à −15 °C.

Le cocotier du Chili est classé comme espèce menacée vulnérable (VU A1cd) sur la liste rouge de l'UICN, classement en raison de son exploitation intensive dans son pays d’origine pour l’extraction de son fameux miel. L’exploitation de l’amande de son fruit et de sa sève élaborée est aujourd’hui réglementée. Actuellement, seulement 120 000 spécimens[3] sont recensés dans leur aire de distribution naturelle, la région centrale sub-humide du Chili qui bénéficie d’un climat méditerranéen[4].

Le cocotier du Chili est introduit en France au milieu du XIXe siècle par Charles Naudin, lorsque les premiers amateurs tentent d’acclimater des plantes exotiques dans leurs jardins. Ce palmier est également cultivé à la même époque et pour la première fois, au Royaume-Uni, en Italie, dans la péninsule Ibérique ou même en Californie et en Australie.

De nombreux artistes chiliens, peintres, poètes, chroniqueurs ou cartographes représentent ou évoquent avec admiration le palmier à miel dans leurs œuvres.

  1. Rey, Alain (sous la direction de). Dictionnaire culturel en langue française. 2005. Paris: Dictionnaires Le Robert. 4 vol.
  2. (en) Andrew Henderson, Gloria Galeano et Rodrigo Bernal, Field Guide to the Palms of the Americas, Princeton (New Jersey), Princeton University Press, , 352 p. (ISBN 978-0-691-01600-9, BNF 37508718, LCCN 94030080, lire en ligne), p. 138. Le botaniste américain Scott Zona confirme cette étymologie proposée par Karl Sigismund Kunth : (en) Scott Zona, « The Travels of Jubaea », Pacific Horticulture, no 72 (1),‎ , p. 14 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  3. (en) Luiz Gonzáles, Ramiro O. Bustamante et C. Navarro, « Ecology and management of Chilean Palm, history, current situation and perspectives », Palms, Austin (Texas), International Palm Society, vol. 53, no 2,‎ , p. 70, tableau 1 (ISSN 1523-4495, lire en ligne, consulté le ).
  4. Monique Collombon, « Les forêts méditerranéennes du Chili », Unasylva, Rome, FAO, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, vol. 38, no 153,‎ (ISSN 0251-1053, lire en ligne, consulté le ).


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