Constitution corse

Constitution de Corse
Custituzione di a Corsica
Description de cette image, également commentée ci-après
Préambule de la Constitution en corse, français, anglais et italien.
Présentation
Titre Constitution corse du 18 novembre 1755
Pays Drapeau de la Corse Corse
Langue(s) officielle(s) Corse
Type Constitution
Adoption et entrée en vigueur
Rédacteur(s) Pascal Paoli
Gouvernement République corse
Adoption
Entrée en vigueur 1755
Abrogation 1769

Lire en ligne

Sur Wikisource : Traduction de la Constitution

La Constitution corse, adoptée par des représentants corses le à la Consulta generale di Corti, est considérée par certains auteurs comme étant la première constitution démocratique de l'histoire moderne[1],[2]. Rédigée en italien[3], elle organise les institutions de la République corse, proclamée au même moment.

Initiée par Pascal Paoli, elle avait été précédée par un règlement, voté au couvent Saint-Antoine de Casabianca le , quand avait été pour la première fois proclamée l'indépendance corse.

Fondée sur la séparation d'une part du pouvoir exécutif, d'autre part du pouvoir à la fois judiciaire et législatif, ainsi que sur un suffrage indirect par tous les chefs de famille, cette constitution fut en vigueur de 1755 à 1769 (bataille de Ponte-Novo et défaite militaire face aux troupes françaises). Elle visait à donner le pouvoir absolu au Gouvernement de la Nation corse.

Elle est considérée comme la première constitution au monde accordant le droit de vote aux femmes[4] lorsqu'elles deviennent chefs de famille, mais il n'y a pas eu d'élection jusque l'abrogation de 1769[5]. Cette thèse est cependant à nuancer : tous les hommes de plus de vingt-cinq ans sont électeurs. Le texte de 1755 ne le dit pas, car toute la tradition va déjà dans ce sens. Contrairement à ce que l'on dit souvent, « "les femmes" en général ne votent pas. Certaines le font dans le cadre d'assemblée de village, quand le vote se fait par famille et que, veuves, elles représentent la leur. Leur rôle est donc déjà plus grand que dans bien des États d'alors, mais c'était déjà le cas avant Pascal Paoli »[6].

  1. (en) Dorothy Carrington, « The Corsican Constitution of Pasquale Paoli (1755–1769) », The English Historical Review, vol. 88, no 348,‎ , p. 482.
  2. Ottaviani, T., La Corse pour les Nuls, First-Grün, Paris, 2010
  3. (en) Cedric J. Oliva, « Peripheral (Dis)Unity: The Italian Influences on Corsican Linguistic and Cultural Developments », Carte Italiane, vol. 2, no 8,‎ (lire en ligne).
  4. Philippe-Jean Catinchi et Josyane Savigneau, « Les femmes : du droit de vote à la parité », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  5. Grégoire Bézie, « 1755, la Constitution corse accordait déjà le droit de vote aux femmes », France 3 Corse Via Stella,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Cf. Histoire de la Corse et des Corses, J-M Arrighi et O. Jehasse, Perrin édition, 2013, page 421

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