La contribution Delalande était une taxe française que devaient payer les entreprises qui licenciaient des salariés de plus de 50 ans. Elle porte le nom d'un ancien député RPR, Jean-Pierre Delalande, qui est l'auteur de la loi qui l'a créée en 1987. Elle était d'un montant compris entre un et douze mois de salaire brut[1].
Initialement destinée à dissuader les entreprises de licencier les seniors, cette contribution a abouti à l'effet inverse : les entreprises licencient les salariés qu'elles ne sont pas sûres de vouloir garder quelques mois avant leur 50e année. C'est une illustration de l'effet de seuil. Ainsi selon la CCIP, « elle a constitué un véritable frein à l’emploi et a participé à la mise à l’écart [des plus de 50 ans] »[2]. Le chroniqueur économique Éric Le Boucher fait le même constat et, se fondant sur une note de l'Insee, écrit que « il est certain que le dispositif a poussé les entreprises à ne plus embaucher des gens de plus de 50 ans sous prétexte que, cinq ans plus tard, ils seront devenus coûteux à faire partir »[3].
La majorité socialiste avait réduit les possibilités d'exonération de cette contribution le [4].
Le député Alain Gest avait proposé sa suppression en 2005[5]. La loi no 2006-1770 du a finalement programmé la suppression de la contribution Delalande pour [1].
Un amendement du Sénat[6] aurait pu donner lieu à une nouvelle loi, en la remplaçant par un quota de 8 % de salariés de 55 ans et plus dans chaque entreprise de plus de 250 salariés[7], sous peine d'une amende d'environ 5 000 €. Ce quota a été critiqué par les mouvements libéraux[8] et finalement rejeté en commission mixte paritaire (CMP)[9].
Elle a été totalement supprimée au .
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