Cet article concerne la Covid-19 chez le jeune enfant (transmission, diagnostic, traitement...). Pour la pandémie à coronavirus de 2019-2020, voir Pandémie de Covid-19. Pour la description de la maladie elle-même, voir maladie à coronavirus 2019. Pour le coronavirus en cause, voir SARS-CoV-2.
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Le présent article traite de l'infection par le virus SARS-CoV-2, mais spécifiquement chez le jeune enfant.
Fin avril 2020, les aspects cliniques et épidémiologiques (prévalence, modes de transmission…) de cette nouvelle infection à coronavirus ne sont pas encore stabilisés en médecine périnatale (et plus généralement en pédiatrie). Les incertitudes actuelles s'expliquent par le caractère émergent de cette maladie, par les aléas du recueil de données cliniques et épidémiologiques en fonction des pays, mais aussi par la disponibilité, la sensibilité et la spécificité des tests de diagnostic. Si l'attention de la communauté médicale a surtout été portée dans le contexte de l'urgence sanitaire mondiale sur les cas graves (les adultes avec facteurs de risque (comorbidité), et les personnes âgées essentiellement), la médecine périnatale a encore besoin de données virologiques, épidémiologiques et cliniques, pour confirmer ou infirmer les premières observations de terrain. Selon une étude rétrospective chinoise de la transmission du virus entre 391 sujets et 1 286 proches de ces personnes (publiée le ) « les enfants courent un risque d'infection similaire à la population générale, bien que moins susceptibles de présenter des symptômes graves ; ils doivent donc être pris en compte dans les analyses de transmission et de contrôle »[1].
Néanmoins, quelques spécificités « pédiatriques » font consensus pour la Covid-19 :
la partie inférieure de l'arbre respiratoire semble moins vulnérable chez l'enfant que chez l'adulte. L'hypothèse selon laquelle l'ACE2 (récepteur cellulaire porte d'entrée du virus dans les tissus respiratoires) pourrait avoir chez l'enfant une maturité et/ou des fonctions (ex. : fonction de récepteur) moins développées que chez l'adulte[3],[4],[5], ne fait pas consensus ;
les formes atypiques non respiratoires semblent fréquentes. Ainsi, l'inflammation intestinale semble proportionnellement plus fréquente chez l'enfant que chez l'adulte[6] (elle existe aussi chez l'adulte)[7]. L'excrétion virale prolongée dans les fèces, qui chez l'enfant dure une semaine ou deux (voire plus) après la disparition des symptômes et même après disparition du virus dans la sphère ORL, pourrait avoir une grande importance épidémiologique[8] (ce point doit être confirmé, car la présence d'ARN détecté par RT‐PCR peut aussi bien traduire la présence de virus infectieux, que de restes de génomes de virus inactivés par le système immunitaire). Les cas graves sont rares, mais leur analyse a montré que les enfants infectés par le SARS-CoV-2 devraient « être étroitement surveillés afin de reconnaître l'atteinte cardiaque et de prévenir une évolution grave et critique de la maladie »[9].
↑(en) Qifang Bi, Yongsheng Wu, Shujiang Mei et Chenfei Ye, « Epidemiology and transmission of COVID-19 in 391 cases and 1286 of their close contacts in Shenzhen, China: a retrospective cohort study », The Lancet Infectious Diseases, , S1473309920302875 (DOI10.1016/S1473-3099(20)30287-5, lire en ligne, consulté le ).
↑Lu R, Zhao X, Li J, et al. Genomic characterisation and epidemiology of 2019 novel coronavirus: implications for virus origins and receptor binding. Lancet. 2020;395(10224):565‐574
↑Hoffmann M, Kleine‐Weber H, Krüger N, Müller M, Drosten C, Pöhlmann S. The novel coronavirus 2019 (2019‐nCoV) uses the SARS‐coronavirus receptor2 ACE2 and the cellular protease TMPRSS2 for entry into target cells. bioRxiv. 2020. https://doi.org/10.1101/2020.01.31.929042
↑Ya-nan Han, Zhan-wei Feng, Li-na Sun et Xiao-xia Ren, « Comparative Analysis of Clinical Characteristics in Children and Adults with 2019 Novel Coronavirus Infection: A Descriptive Study », Research Square, In Review, (DOI10.21203/rs.3.rs-17872/v1, lire en ligne, consulté le ).