Covid-19 chez l'enfant

Covid-19 chez l'enfant

Causes Virus SARS-CoV-2
Traitement
Diagnostic symptomatologie, imagerie médicale (scanner thoracique), historique voyages et occasions de contamination, tests de laboratoires à partir d'échantillons (écouvillonnage nasopharyngé, expectorations et sécrétion respiratoires inférieures, du sang et des selles)
Différentiel virus grippal, parainfluenza, adénovirus, virus respiratoire syncytial, rhinovirus, métapneumovirus humain, coronavirus du SRAS ou du MERS, pneumonie à mycoplasme, pneumonie à chlamydia et autres pneumonies bactériennes
Prévention Mesures barrière
Pronostic bon
Épidémiologie
Fréquence encore inconnue
Mortalité rare
Classification et ressources externes

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Le présent article traite de l'infection par le virus SARS-CoV-2, mais spécifiquement chez le jeune enfant.

Fin avril 2020, les aspects cliniques et épidémiologiques (prévalence, modes de transmission…) de cette nouvelle infection à coronavirus ne sont pas encore stabilisés en médecine périnatale (et plus généralement en pédiatrie). Les incertitudes actuelles s'expliquent par le caractère émergent de cette maladie, par les aléas du recueil de données cliniques et épidémiologiques en fonction des pays, mais aussi par la disponibilité, la sensibilité et la spécificité des tests de diagnostic. Si l'attention de la communauté médicale a surtout été portée dans le contexte de l'urgence sanitaire mondiale sur les cas graves (les adultes avec facteurs de risque (comorbidité), et les personnes âgées essentiellement), la médecine périnatale a encore besoin de données virologiques, épidémiologiques et cliniques, pour confirmer ou infirmer les premières observations de terrain. Selon une étude rétrospective chinoise de la transmission du virus entre 391 sujets et 1 286 proches de ces personnes (publiée le ) « les enfants courent un risque d'infection similaire à la population générale, bien que moins susceptibles de présenter des symptômes graves ; ils doivent donc être pris en compte dans les analyses de transmission et de contrôle »[1].

Néanmoins, quelques spécificités « pédiatriques » font consensus pour la Covid-19 :

  • les formes pédiatriques de la maladie sont le plus souvent familiales[2], modérées (fièvre, toux, asthénie), voire asymptomatiques. L'enfant semble notamment échapper au risque de choc cytokinique ;
  • la partie inférieure de l'arbre respiratoire semble moins vulnérable chez l'enfant que chez l'adulte. L'hypothèse selon laquelle l'ACE2 (récepteur cellulaire porte d'entrée du virus dans les tissus respiratoires) pourrait avoir chez l'enfant une maturité et/ou des fonctions (ex. : fonction de récepteur) moins développées que chez l'adulte[3],[4],[5], ne fait pas consensus ;
  • les formes atypiques non respiratoires semblent fréquentes. Ainsi, l'inflammation intestinale semble proportionnellement plus fréquente chez l'enfant que chez l'adulte[6] (elle existe aussi chez l'adulte)[7]. L'excrétion virale prolongée dans les fèces, qui chez l'enfant dure une semaine ou deux (voire plus) après la disparition des symptômes et même après disparition du virus dans la sphère ORL, pourrait avoir une grande importance épidémiologique[8] (ce point doit être confirmé, car la présence d'ARN détecté par RT‐PCR peut aussi bien traduire la présence de virus infectieux, que de restes de génomes de virus inactivés par le système immunitaire). Les cas graves sont rares, mais leur analyse a montré que les enfants infectés par le SARS-CoV-2 devraient « être étroitement surveillés afin de reconnaître l'atteinte cardiaque et de prévenir une évolution grave et critique de la maladie »[9].
  1. (en) Qifang Bi, Yongsheng Wu, Shujiang Mei et Chenfei Ye, « Epidemiology and transmission of COVID-19 in 391 cases and 1286 of their close contacts in Shenzhen, China: a retrospective cohort study », The Lancet Infectious Diseases,‎ , S1473309920302875 (DOI 10.1016/S1473-3099(20)30287-5, lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Meng-Yao Zhou et Xiao-Li Xie, « From SARS to COVID-19: What we have learned about children infected with COVID-19 », sur International Journal of Infectious Diseases, (PMID 32389849, PMCID PMC7204709, DOI 10.1016/j.ijid.2020.04.090, consulté le ), S120197122030309X.
  3. « 页面没有找到 », Bioinformatics and Genomics,‎ (DOI 10.3760/cma.j.issn.0578-1310.2020.0001, résumé, lire en ligne, consulté le ).
  4. Lu R, Zhao X, Li J, et al. Genomic characterisation and epidemiology of 2019 novel coronavirus: implications for virus origins and receptor binding. Lancet. 2020;395(10224):565‐574
  5. Hoffmann M, Kleine‐Weber H, Krüger N, Müller M, Drosten C, Pöhlmann S. The novel coronavirus 2019 (2019‐nCoV) uses the SARS‐coronavirus receptor2 ACE2 and the cellular protease TMPRSS2 for entry into target cells. bioRxiv. 2020. https://doi.org/10.1101/2020.01.31.929042
  6. Ya-nan Han, Zhan-wei Feng, Li-na Sun et Xiao-xia Ren, « Comparative Analysis of Clinical Characteristics in Children and Adults with 2019 Novel Coronavirus Infection: A Descriptive Study », Research Square, In Review,‎ (DOI 10.21203/rs.3.rs-17872/v1, lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Fei Xiao, Meiwen Tang, Xiaobin Zheng et Ye Liu, « Evidence for Gastrointestinal Infection of SARS-CoV-2 », Gastroenterology,‎ , S0016508520302821 (PMID 32142773, PMCID PMC7130181, DOI 10.1053/j.gastro.2020.02.055, lire en ligne, consulté le ).
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