Craie

Craie
Description de cette image, également commentée ci-après
Catégorie roche sédimentaire
Sous-catégorie carbonatée
Composition chimique
CaCO3 (~90%) et silicates (~10%)
Minéraux accessoires
argile, quartz
Couleur généralement blanche
Densité 1,4 à 2,2 g/cm3
Dureté 2,5
Formation roche biodétritique, calcaire bioclastique
Falaises du cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais, France).

La craie est une roche sédimentaire calcaire blanche marine de type biomicrite, de texture mudstone à packstone, à grain généralement très fin, tendre, marquante, poreuse et perméable, et assez pure contenant presque exclusivement du carbonate de calcium CaCO3 (90 % ou plus) et un peu d'argile. Formée dans des mers chaudes et peu profondes, elle est constituée essentiellement[1] par l'accumulation de minuscules particules de squelettes d'algues planctoniques (surtout des coccolithes)[2], auxquelles s’ajoutent en quantité variable des fragments d'inocérames, d'échinodermes ou de bryozoaires, ainsi que des foraminifères[3]. Les principales accumulations de craie en Europe datent du Crétacé, période géologique à laquelle la craie a donné son nom.

La craie est un calcaire souvent très pur, elle peut cependant être marneuse (lorsque le taux d'argile atteint des proportions plus élevées), glauconieuse (si elle contient de la glauconie), dolomitique (si elle contient des recristallisations de dolomite comme dans la craie de Vernon), à silex, etc. La craie contient fréquemment des niveaux de silex interstratifiés. Le tuffeau est de la craie micacée ou sableuse à grain fin, de couleur blanche ou crème parfois jaunâtre, contenant quelques paillettes de mica blanc (muscovite).

  1. Le ciment de calcite microcristalline est peu abondant.
  2. Les coccolithophoridés forment un maillon primordial dans la pompe des carbonates (cf schéma Lethiers p.7). Après la mort de ces organismes, les coccolithes sont exportés vers l'océan profond, essentiellement inclus dans des pelotes, ou en tant que particules indépendantes. Cf (en) Colomban de Vargas, Marie Pierre Aubry, Ian Probert, Jeremy Young, « Origin and Evolution of Coccolithophores: From Coastal Hunters to Oceanic Farmers », dans Paul G. Falkowski, Andrew H. Knoll, Evolution of Primary Producers in the Sea, Elsevier, (DOI 10.1016/B978-012370518-1/50013-8), p. 251-285
  3. Alain Foucault, Jean-François Raoult, Fabrizio Cecca, Bernard Platevoet, Dictionnaire de Géologie, Dunod, (lire en ligne), p. 96.

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search