Date |
- en cours (6 ans et 11 mois) |
---|---|
Lieu | Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, débordement dans les régions de l'Ouest et du Littoral (Cameroun), et dans les États de Cross River et de Taraba (Nigeria) |
Issue | En cours |
![]() Progouvernementaux
|
![]()
|
~ 5 000 à 6 000 hommes (en février 2018)[3] | 2 000 à 4 000 hommes (en mai 2019)[4] |
800 à 1 000 morts (en février 2020)[7] | ~ 1 000 morts (en juin 2019)[8] |
Civils :
plus de 6 000 morts (en janvier 2023)[5]
700 000 déplacés internes
63 800 réfugiés au Nigeria (en mars 2021)[6]
Batailles
Batailles et opérations
Attentats
Massacres
La crise anglophone au Cameroun, aussi appelée guerre d'Ambazonie[9], est un conflit armé qui se déroule depuis 2017 dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, opposant le gouvernement camerounais à divers groupes séparatistes. Ce conflit est lié à la situation socio-politique spécifique de ces régions depuis fin 2016. Cette crise, initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et enseignants, bascule progressivement vers des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement, du refus d'ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme et de nombreuses violations des droits humains par les forces de sécurité camerounaises.
Début septembre 2017, une mouvance séparatiste radicale, incarnée notamment par les Forces de défense de l'Ambazonie (FDA), lance une insurrection, attaquant les forces de sécurité et commettant des attentats. Le , le leader séparatiste Sisiku Julius Ayuk Tabe déclare symboliquement l'indépendance des régions anglophones sous le nom de république fédérale d'Ambazonie, déclenchant des manifestations réprimées dans le sang. En novembre 2017, une série d'attaques meurtrières visant les forces de sécurité sont attribuées aux indépendantistes. En réponse, les autorités lancent des opérations militaires dans les régions anglophones en décembre de la même année. En janvier 2018, Sisiku Julius Ayuk Tabe et ses partisans sont arrêtés au Nigeria avant d'être extradés vers le Cameroun à la fin du mois ; ils sont condamnés à la prison à vie l'année suivante.
Plusieurs tentatives sont faites pour résoudre le conflit. En juin 2019, la Suisse joue le rôle de médiateur. En septembre de la même année, le président Paul Biya annonce un « grand dialogue national » sur le conflit à la fin du mois. En janvier 2023, le Canada annonce qu'un processus de paix est enclenché pour le Cameroun, avant que ce dernier ne démente avoir confié à Ottawa le rôle de médiateur. En mai 2024, Capo Daniel, l'ancien porte-parole des FDA, l'un des principaux groupes armés séparatistes dans les régions anglophones, appelle à la fin des hostilités dans l'attente de négociations avec le gouvernement, mais ce dernier lui oppose une fin de non-recevoir. Ces efforts échouent et les violences se poursuivent.
Depuis son déclenchement, le conflit a fait plus de 6 000 morts et a contraint plus d'un millier de personnes à fuir leur domicile.
© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search