Croate

Croate
hrvatski
Pays Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie (Voïvodine)
Nombre de locuteurs Croatie : 4 100 000 (2011)[1]
Total : 7 500 000[1]
Nom des locuteurs croatophones
Typologie SVO + ordre libre, flexionnelle, accusative, accentuelle, à accent de hauteur
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau de la Croatie Croatie
Drapeau de l’Union européenne Union européenne
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
Drapeau de Voïvodine Voïvodine (Serbie)
Régi par Institut za hrvatski jezik i jezikoslovlje
Codes de langue
IETF hr
ISO 639-1 hr
ISO 639-2 hrv
ISO 639-3 hrv
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
Linguasphere 53-AAA-gc – Hrvatski-F
53-AAA-gf – Hrvatski-G
Glottolog croa1245
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Članak 1 : Sva ljudska bića rađaju se slobodna i jednaka u dostojanstvu i pravima. Ona su obdarena razumom i sviješću i trebaju jedno prema drugome postupati u duhu bratstva.
Carte
Image illustrative de l’article Croate
Distribution du croate (en bleu) selon la définition de l’Institut de la langue croate et de la linguistique[2] :
cette carte des locuteurs du serbo-croate ne différencie pas les variantes linguistiques (tchakavienne, kaïkavienne et chtokavienne) de la langue et ses couleurs correspondant en fait à l'identité historique et culturelle des locuteurs (soit chrétiens catholiques en bleu, soit chrétiens orthodoxes en jaune, soit musulmans en rose).

Croate (en croate : hrvatski) désigne officiellement l’une des variétés standard des langues slaves méridionales et plus précisément de la langue serbo-croate, utilisée en Croatie et dans les pays voisins par les Croates[3]. La langue serbo-croate est aussi désignée en linguistique « diasystème slave du centre-sud »[4], štokavski jezik soit « langue chtokavienne »[5], standardni novoštokavski soit « néochtokavien standard »[6] ou encore « BCMS » pour « bosnien-croate-monténégrin-serbe », ses quatre dénominations officielles respectivement en Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro et Serbie[7].

Place du croate (tchakavien, kaïkavien et chtokavien occidental) parmi les langues slaves méridionales, selon les deux définitions sociolinguistique (haut) et politique (bas).

Du point de vue de la sociolinguistique, le serbo-croate est une langue standardisée pluricentrique[8] commune aux Serbes, aux Croates, aux Bosniaques et aux Monténégrins, ayant pour base son dialecte « chtokavien », ses autres appellations officielles et formes standard étant le serbe, le bosnien et le monténégrin[9].

La standardisation du croate actuel fut commencée dans la première moitié du XIXe siècle dans le cadre du mouvement austroslaviste, par un groupe de lettrés réuni autour de Ljudevit Gaj, en coordination partielle avec des lettrés serbes, dont Vuk Stefanović Karadžić, qui de leur côté œuvraient à la standardisation du chtokavien de Serbie[10]. Il en a résulté un standard peu différent entre le croate et le serbe, notamment par l’alphabet latin réformé par Ljudevit Gaj et son orthographe pratiquement phonémique. Cet alphabet est aussi une translittération de l’alphabet cyrillique proposée par Karadžić, et il fut adopté ultérieurement par le standard serbe à côté du cyrillique. Après la dislocation de la Yougoslavie en 1991-96, la Croatie indépendante a officiellement adopté le standard de Ljudevit Gaj avec l’appellation « langue croate »[11], mais en s’attachant désormais à favoriser les différences par rapports aux standards serbe et monténégrin, ce dont s’occupe l’Institut de la langue croate et de la linguistique[12].

  1. a et b Ethnologue [hrv].
  2. Site de l’institut en Croatie et dans les pays voisins (2006)
  3. Par exemple Kordić 2004, Greenberg 2004, Mørk 2008 (p. 295), Gröschel 2009 (p. 350), Šipka 2019 (p. 206).
  4. Par exemple Brozović 1998, [Lončarić Lončarić 2010], Mønnesland 1997 (p. 1103), Matasović 2001, (p. 123), Nuorluoto 2002.
  5. Voir le site Štokavski jezik
  6. Appellation mentionnée par Kordić 2009 pour la rejeter.
  7. Appellation adoptée par Thomas 2018, par exemple.
  8. Selon, par exemple, Kloss 1967 (p. 31), Kordić 2004 (p. 36), Mørk 2008 (p. 295), Bunčić 2008 (p. 89), Zanelli 2018 (p. 20-21).
  9. Voir au sujet de la discussion autour du statut de ces variétés et de leur dénomination, l’article « serbo-croate ».
  10. Voir (sh) l’Accord de Vienne (1850) (consulté le 6 novembre 2019).
  11. Constitution de la Croatie, article 12 (consulté le 6 novembre 2019).
  12. Site de l’institut.

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