Droite en France

En politique française, la droite constitue l'ensemble des partis et familles politiques françaises allant du centre droit à l'extrême droite en passant par la droite classique. Son nom dérive du placement choisi par une partie des révolutionnaire à l'Assemblée nationale constituante lors de la Révolution Française. La droite se caractérise en général par l'adhésion aux valeurs traditionnelles (famille, histoire nationale) religieuse (en France, la droite est traditionnellement ancrée dans le catholicisme français). Sur le plan économique, la droite est libérale (adhésion à l'économie de marché et au capitalisme). La droite insiste notamment sur la "responsabilité" individuelle dans le cadre de l'économie libérale et capitaliste, incitant tout un chacun à se faire sa propre place par le travail et la réussite économique.

Il existe selon René Rémond trois droites « distinctes et concurrentes »[1] en France. Cette distinction et cette classification fut proposée pour la première fois par René Rémond dans son ouvrage Les Droites en France de 1954. Il proposait d'identifier trois grandes familles de droite à partir de leurs filiations historiques avec l'héritage révolutionnaire : la droite libérale, héritière des idées orléanistes; le bonapartisme dont le gaullisme serait l'héritier ; la droite réactionnaire et contre-révolutionnaire rassemble les opposants aux idéaux révolutionnaires.

Gilles Richard, quant à lui, substitue au schéma tripartite de René Rémond une distinction en huit familles dans la droite française : ultraroyalistes ou légitimistes, constitutionnels ou orléanistes, bonapartistes, républicains libéraux, nationalistes, démocrates-chrétiens, agrariens et gaullistes. De nos jours, la majorité de ces familles sont en déclin voire en voie d'extinction définitive, et seuls les libéraux et les nationalistes dominent.

La droite s'oppose à la gauche qui défend des idées keynésiennes ou marxistes, écologistes, féministes et une société égalitaire.

Si la division droite / gauche est la plus courante en sciences politiques actuelles, d'autres représentations parlementaires concurrentes avec une postérité plus faible, furent historiquement employées à la place de cette division. Ainsi, pendant la Révolution Française, on distinguait la Gironde monarchiste, la Plaine ou Marais des modérés et la Montagne des révolutionnaires radicaux, représentation topographique du placement à l'Assemblée et à la Convention nationale (les Montagnards siégeant dans les rangées les plus hautes, la Plaine dans les plus basses), ou encore la Résistance et le Mouvement sous la monarchie de Juillet.

  1. Rencontre avec Jean-François Sirinelli, à l'occasion de la parution de Histoire des droites en France (collectif, 1992), www.gallimard.fr, 2004.

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