Dynastie Liao

Empire Khitan
遼朝 État Khitan / (zh)

907/9161125

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L'empire khitan vers l'an 1000
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Circuits de l'empire khitan vers 1111
Informations générales
Statut Empire
Capitale Shangjing[1]
Langue(s) Khitan, Chinois médiéval, Jurchen
Religion

Majoritaires:

Influences venant de

Monnaie Principalement du troc dans les zones nomades, et des sapèques dans le circuit sud. (Voir : Monnaies de la dynastie Liao (en))

Superficie
Superficie  
• 947 est[2],[3]. 2600000
Histoire et événements
907 Fondation
916 Yelü Abaoji devient empereur
1005 Signature du traité de Shanyuan avec la dynastie Song
1124 Exil de Yelü Dashi et fondation du Khanat des Kara-Khitans
1125 La dynastie est renversée par celle des Jin
Empereurs
916-926 Taizu (Yelü Abaoji)
926-947 Taizong (Yelü Deguang)
947-951 Shizong (Yelü Ruan)
951-969 Muzong (Yelü Jing)
969-983 Jingzong (Yelü Xian)
983-1031 Shengzong (Yelü Longxu)
1031-1055 Xingzong (Yelü Zongzhen)
1055-1101 Daozong (Yelü Hongji)
1101-1125 Tianzuo (Yelü Yanxi)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La dynastie Liao (chinois simplifié : 辽朝 ; chinois traditionnel : 遼朝 ; pinyin : Liáo Cháo ; Khitan : Mos Jælud)[4], également connue sous le nom d'Empire Khitan (chinois simplifié : 契丹国 ; chinois traditionnel : 契丹國 ; pinyin : Qìdān Guó ; Khitan : Mos diau-d kitai huldʒi gur)[5], est un empire d'Asie orientale qui règne sur les actuelles Mongolie, une partie de la Russie orientale et du nord de la Chine continentale entre 907 et 1125[6]. Elle est fondée par le Khagan Khitan Yelü Abaoji à la suite de la chute de la dynastie chinoise Tang, et est le premier État à contrôler l'ensemble de la Mandchourie[7].

Presque immédiatement après sa fondation, la dynastie Liao entame un processus d'expansion territoriale, dont la première étape est la conquête du royaume de Balhae par Abaoji[8]. Les empereurs suivants obtiennent le contrôle des seize préfectures en alimentant une guerre par procuration qui provoque l'effondrement des Tang postérieurs (923-936). Ils reçoivent également un tribut du royaume coréen de Goryeo après avoir mené plusieurs guerres contre eux (en)[9]. En 1004, après de nombreuses escarmouches, la dynastie Liao déclare la guerre à la dynastie Song. Après de violents combats et avoir essuyé de lourdes pertes, les deux empires signent le traité de Chanyuan, mettant ainsi fin au conflit. Par ce traité, la dynastie Liao oblige les Song à reconnaître les Khitan comme étant leurs égaux et à leur verser un lourd tribut annuel. C'est le début d'une ère de paix et de stabilité entre les deux puissances, qui dure environ 120 ans.

Bien que couvrant essentiellement les steppes mongoles, la Mandchourie et quelques provinces du Nord de la Chine actuelle, la majorité de la population sous le contrôle de la dynastie est d'origine chinoise Han. Les tensions provoquées par le décalage entre les pratiques sociales et politiques traditionnelles des Khitan d'une part et l'influence et les coutumes chinoises d'autre part, sont un trait caractéristique de cette dynastie. Ces tensions provoquent une série de crises de succession; les empereurs Liao favorisant le concept chinois de primogéniture, tandis qu'une grande partie du reste de l'élite Khitane soutient la méthode traditionnelle de succession en faveur du candidat au trône le plus puissant. Les mœurs et traditions khitanes et chinoises sont si différentes qu'Abaoji met en place deux gouvernements parallèles : l'administration du Nord gouverne les régions de peuplement khitan en suivant les pratiques traditionnelles khitanes, tandis que l'Administration du Sud gouverne les régions à forte population non-khitane, en adoptant les pratiques gouvernementales chinoises traditionnelles héritées des Tang et de leurs prédécesseurs.

Les différences entre les sociétés chinoise et khitane portent notamment sur les rôles des sexes et les pratiques matrimoniales, les Khitans ayant une vision plus égalitaire des sexes, ce qui contraste fortement avec les pratiques culturelles chinoises ou les hommes et les femmes ont des rôles distincts au sein de la société. Ainsi, les femmes Khitanes apprennent à chasser, gèrent les biens familiaux et occupent des postes militaires. De nombreux mariages ne sont pas arrangés, les femmes ne sont pas tenues d'être vierges à leur premier mariage et elles ont le droit de divorcer et de se remarier.

L'empire Khitan est détruit par les Jürchens de la dynastie Jin en 1125, lorsque ces derniers capturent l'empereur Tianzuo. Toutefois, certains survivants du peuple Khitan, menés par Yelü Dashi, partent plus à l'ouest où ils fondent la dynastie des Liao occidentaux. Connue également sous le nom de Khanat Kara-Khitans, cette dynastie règne sur une partie de l'Asie centrale pendant près d'un siècle, avant d'être conquis à son tour par l'armée mongole de Gengis Khan. Bien que les réalisations culturelles associées à la dynastie Liao soient très importantes, et qu'un certain nombre de statues et autres objets divers existent dans les musées et autres collections privées, des questions majeures demeurent quant à la nature exacte et à l'étendue de l'influence des Khitan de la dynastie Liao dans les différents domaines de la culture chinoise et mongole, tels que les arts musicaux et théâtraux.

  1. Shangjing (Linhuang) était la capitale principale de l'empire Liao, qui en comptait cinq en tout. Chacune d'entre elles servait également de capitale régionale d'un des circuits. Les quatre autres capitales étaient Nanjing (Xijin, aujourd'hui Pékin), Dongjing (Liaoyang), Xijing (Datong) et Zhongjing (Dading, aujourd'hui le Xian de Ningcheng).
  2. Turchin, Adams, and Hall (2006), 222.
  3. Rein Taagepera (September 1997). "Expansion and Contraction Patterns of Large Polities: Context for Russia". International Studies Quarterly 41 (3): 475–504.
  4. (en + zh) 愛新覚羅烏拉熙春 (Aisin-Gioro Ulhicun), « The State Name of the Liao Dynasty was not “Qara Khitai (Liao Khitai )”: with Presumptions of Phonetic Values of Khitai Large Script and Khitai Small Script (遼朝國號非「哈喇契丹(遼契丹)」考:兼擬契丹大字及契丹小字的音値) » (consulté le ).
  5. (en + zh) 愛新覚羅烏拉熙春 (Aisin-Gioro Ulhicun), « Original Meaning of Dan gur in the Khitai Scripts: with a Discussion of the State Name of the Dongdanguo (契丹文dan gur與「東丹國」國號:兼評劉浦江「再談“東丹國”國号問題」) » (consulté le ).
  6. Ledyard, 1983, 323
  7. Ruins of Identity: Ethnogenesis in the Japanese Islands By Mark Hudson
  8. (ja) « 契丹[遼]と10~12世紀の東部ユーラシア [978-4-585-22626-0] », sur bensei.jp (consulté le ).
  9. Owen Miller, Korean History in Maps, Cambridge University Press, (ISBN 9781107098466, lire en ligne), p. 72 "In both 1011 and 1018, Goryeo forces achieved decisive victories over retreating Khitan forces."

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