Edmund Husserl

Edmund Husserl [ˈʔɛtmʊnt ˈhʊsɐl][1], né le à Prossnitz (empire d'Autriche) et mort le à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne nazie), est un philosophe et logicien, autrichien de naissance, puis prussien, fondateur de la phénoménologie, qui eut une influence majeure sur l'ensemble de la philosophie du XXe siècle.

Husserl a étudié les mathématiques avec Karl Weierstrass et Leo Königsberger, et la philosophie avec Franz Brentano et Carl Stumpf[2]. Il a enseigné la philosophie comme Privatdozent à l'université Martin-Luther de Halle-Wittemberg à partir de 1887 avant de devenir professeur en 1901 à l'université de Göttingen, puis à partir de 1916 et jusqu'à sa retraite en 1928 à l'université Albert Ludwig de Fribourg. Il est demeuré actif et productif jusqu'à sa mort en 1938[3]. Ses archives sont conservées à l'Institut supérieur de philosophie de l'université catholique de Louvain.

Dans ses premiers travaux, il essaye de combiner les mathématiques, la psychologie et la philosophie de façon à fonder les mathématiques. Il analyse le processus psychologique nécessaire au concept de nombre et essaie sur cette base de bâtir une théorie systématique. La pensée de Karl Weierstrass lui permet de soutenir l'idée que nous générons le concept de nombre en comptant une certaine collection d'objets. Il reprend à Brentano et à Stumpf la distinction propre/impropre : l'observateur se fait une représentation propre de l'objet s'il est physiquement présent devant lui et impropre (ou symbolique) dans les cas où l'objet est représenté par des signes et des symboles. Dans sa première œuvre majeure, Recherches logiques (1900-1901), il rompt avec le psychologisme et fonde la phénoménologie comme science destinée à supplanter les sciences de la nature qu'il juge inaptes à « élucider le rapport de l'homme au monde »[4]. Deux autres œuvres majeures suivront : Idées I (1913) et Krisis (1936).

  1. Prononciation en haut allemand standardisé retranscrite selon la norme API.
  2. Cooper-Wiele, J. K., The Totalizing Act: Key to Husserl’s Early Philosophy (Dordrecht: Kluwer Academic Publishers, 1989).
  3. Kockelmans, J. K., Phenomenology and the Natural Sciences: Essays and Translations (Evanston: Northwestern University Press, 1970), p. 3.
  4. Housset 2000, p. 14.

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search