Effet placebo

Les placebos sont typiquement des substances inertes comme des pilules composées uniquement d'excipients.

Un placebo (du latin placebō : « je plairai », de placeō : « je plais »[N 1]) est un procédé thérapeutique n'ayant pas d'efficacité propre ou spécifique mais agissant sur le patient par des mécanismes psychologiques et physiologiques. Il existe diverses formes de placebo (médicamenteuses, physiques, chirurgicales, etc.). Dans le domaine du médicament, un « placebo pur » est un traitement sans aucune substance active ; un « placebo impur » est un produit actif sur le plan pharmacologique mais dépourvu d’effet sur la pathologie traitée, ou bien dont l’efficacité a été insuffisamment démontrée.

Les placebos sont utilisés en recherche médicale dans les groupes contrôles pour l'évaluation de traitements médicaux. Un médicament efficace est défini par son efficacité supérieure à celle d'un placebo ou par son efficacité supérieure au médicament de référence. Tout traitement peut cependant à la fois avoir un effet spécifique et un effet placebo (voire nocebo)[1].

L’effet placebo correspond au résultat psycho-physiologique positif (bénéfique) constaté après l'administration d'une substance ou la réalisation d'un acte thérapeutique, indépendamment de l'efficacité intrinsèque attendue du traitement. Il a été observé chez des patients ou sujets d'expérience pour un groupe varié de symptômes et maladies[2]. Cet effet serait de l’ordre de 30 % et pourrait atteindre 60-70 % dans les migraines ou les dépressions[réf. nécessaire]. Néanmoins, globalement, l'effet placebo comparé à une absence de traitement ne se traduit par aucun effet clinique important. Dans les cas où les patients rapportent une diminution de douleur, il est difficile de distinguer les effets rapportés d'un possible biais de notification[3]. Une diminution de symptômes après traitement par placebo pourrait aussi s'expliquer par une guérison spontanée ou une régression naturelle de la maladie[4].

La réponse placebo varie en fonction de plusieurs facteurs : contexte thérapeutique, personnalité du médecin, attentes du patient, nature de la relation médecin-patient, forme, coût et complexité du traitement, etc. Cette réponse n'est pas uniquement psychologique mais a des réalités biochimiques[5].

L'effet psychologique ou physiologique lié à la prise d'une substance inerte n'est pas toujours bénéfique, il peut être dommageable pour l'individu : c'est l'effet nocebo (du latin : « je nuirai »), terme introduit en 1961 par Walter Kennedy.


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  1. L'effet placebo. Un voyage à la frontière du corps et de l'esprit. Ivan O. Godfroid, Charleroi, Socrate Éditions Promarex, 2003.
  2. (en) Finniss DG, Kaptchuk TJ, Miller F, Benedetti F, « Biological, clinical, and ethical advances of placebo effects », Lancet, vol. 375,‎ , p. 686–695 (DOI 10.1016/S0140-6736(09)61706-2).
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  4. Les Sceptiques du Québec, « Effet placebo • Dictionnaire Sceptique », sur sceptiques.qc.ca (consulté le )
  5. (en) R. de la Fuente-Fernandez, « Expectation and Dopamine Release : Mechanism of the Placebo Effect in Parkinson's Disease », Science, vol. 293, no 5532,‎ , p. 1164-1166 (DOI 10.1126/science.1060937)

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