Fourrure

Peau dont la fourrure présente des nuances de brun sur le dos, avec les pattes plus foncées
Fourrure de Glouton, appelé aussi carcajou au Canada.
Jeune yupik portant un vêtement fait d'un assemblage de fourrures de mammifères et d'oiseaux (photo d'Edward Sheriff Curtis, 1930).

La fourrure est la peau des animaux, garnie de ses poils ou, plus rarement, de duvet ou de plumes. Ce mot désigne aussi le matériau obtenu par transformation par l'Homme, à usage de vêtement, garniture ou accessoire de décoration. Les fourrures commercialisées proviennent le plus souvent de mammifères sauvages ou d'élevage, et ont été traitées pour assurer leur souplesse et leur conservation[1], mais on utilise aussi l'expression « fourrure synthétique » pour désigner les produits d'imitation, issus de l'industrie pétrolière.

Utilisée par les hommes depuis la préhistoire, avant l'invention de tout textile, comme protection contre le froid et les intempéries, comme signe de prestige ou objet de luxe, elle a été recherchée dans de multiples déclinaisons dans la mode. La traite des fourrures fut pendant deux siècles la principale ressource de l'Amérique du Nord, avant que la chasse intensive provoque, à partir du XIXe siècle, un épuisement de la ressource et, progressivement, le développement de l'élevage des animaux auparavant chassés.

Certaines associations dénoncent les conditions de détention et d'abattage des animaux élevés pour leur fourrure ; certaines allant jusqu'à dissuader de l'utilisation de la fourrure synthétique qui est d'origine industrielle et a été créée comme produit de substitution. Malgré des législations différentes selon les pays, de nombreuses lois, notamment en Europe et au Canada, régissent les méthodes d’élevage, d’abattage et de piégeage des animaux pour respecter des normes sanitaires et de bien-être animal indispensables, ainsi que la traçabilité des fourrures.

Malgré les aléas, le commerce de la fourrure et des vêtements de fourrure reste important au XXIe siècle. En 2018, le secteur représente 35 milliards d’euros, et 1 million de salariés dans le monde[2]. Chargée de symboles variés au cours des siècles comme la réussite sociale, l'élégance, l'animalité et la sensualité, la fourrure est très présente dans les traditions ou les tendances, sans oublier les œuvres de fiction.

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « fourrure » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. Dominique Chapuis, « Des interrogations sur l'avenir de la fourrure », sur Les Échos, (consulté le ).

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