Front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)

Front de l’Est (1941-1945)
Description de cette image, également commentée ci-après
De haut en bas et de gauche à droite : chars soviétiques dans les rues de Berlin ; un char allemand Tiger I lors de la bataille de Koursk ; troupes soviétiques lors de la bataille de Stalingrad ; bombardiers allemands Stuka ; Wilhelm Keitel signant les actes de capitulation de l'Allemagne nazie ; meurtres de Juifs soviétiques par des Einsatzgruppen.
Informations générales
Date


(3 ans, 10 mois et 16 jours)

Lieu Europe de l'Est, Europe centrale, Balkans, Scandinavie, Pologne, Allemagne, Mer Baltique
Issue

Victoire soviétique décisive

Changements territoriaux Annexion des pays baltes et de la Bessarabie par l'URSS ; avancée vers l'ouest de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne.
Belligérants
Axe

Co-belligérants
Alliés
Commandants
Pertes
Militaires
Militaires

Théâtre européen de la Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : L'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : La contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

Allemagne :

Front nord et Finlande :

Europe orientale :


Front d’Europe de l’Ouest


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

L'expression de front de l'Est (européen) désigne, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, le théâtre d'opérations qui oppose plus particulièrement l'Allemagne nazie à l'Union soviétique entre juin 1941 et mai 1945. Ces deux régimes autocratiques se livrent une guerre totale qui ignore les conventions de Genève et se déroule d'abord en Union soviétique, puis dans les pays de l'Europe de l'Est occupés par les forces de l'Axe ou alliés au Reich, et enfin en Allemagne nazie. L'Allemagne bénéficie au départ du soutien de l'Italie fasciste, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Finlande. Du côté des Alliés, l'Union soviétique est soutenue par des unités polonaises et roumaines, puis, au fil de la conquête de l'Europe de l'Est par l'Armée rouge, par les armées roumaine, bulgare et yougoslave. Bien qu'ils soient rarement directement engagés dans des actions militaires sur le front de l'Est, le Royaume-Uni et les États-Unis fournissent un soutien économique sensible à l'Union soviétique ; la France est, avec la Roumanie, le seul pays européen à compter des combattants simultanément engagés dans les deux camps lors des opérations en Union soviétique : la Légion des volontaires français et la division Charlemagne soutiennent le Reich et ses alliés, alors que l'escadrille Normandie-Niémen est engagée aux côtés des pilotes soviétiques.

Les noms donnés à ce théâtre d'opérations sont nombreux et varient suivant les pays. Les Russes (et les Soviétiques avant eux) appellent ce conflit la « Grande Guerre patriotique » (russe : Великая Отечественная Война), par référence à la guerre patriotique de 1812 contre Napoléon Ier[A 7],[1]. Les Allemands nomment le conflit « front de l'Est » (allemand : die Ostfront[2][réf. à confirmer]), « campagne orientale » (allemand : der Ostfeldzug) ou « campagne de Russie » (allemand : der Rußlandfeldzug)[3]. Les Finlandais, qui combattent aux côtés des Allemands de juin 1941 à septembre 1944, qualifient la partie des combats qui se déroule alors sur leur territoire de guerre de Continuation, perçue comme une prolongation de la guerre d'Hiver de 1939-1940. Ailleurs, on parle également de « front russe ».

Il s'agit du plus grand théâtre d'opérations de la Seconde Guerre mondiale et probablement de toute l'histoire militaire. Le front de l'Est est le lieu d'une guerre acharnée, occasionnant d'énormes destructions et des déportations de masse, entraînant, par suite de la guerre elle-même, des massacres, famines, maladies et conditions météorologiques extrêmes, d'importantes pertes tant civiles que militaires. Les pertes humaines sur le front de l'Est sont estimées à plus de 30 millions de morts[4], parmi lesquels on compte au moins 16,9 millions de civils dont 9 millions d'enfants. Les pertes matérielles s'avèrent également colossales avec 1 700 villes et 70 000 villages détruits ou incendiés rien qu'en Union soviétique[5], où les dégâts totaux avoisinent les 2,6 milliards de roubles[6].

Ce théâtre d'opérations est essentiellement terrestre et ne sollicite pas le recours aux armes les plus innovantes du moment (missiles V1 et V2, bombes atomiques). Il sera néanmoins déterminant en termes de destructions et de victimes dans la chute du Troisième Reich[7],[8], préalablement à la guerre soviéto-japonaise qui conduira à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La défaite du IIIe Reich à l'Est de l'Europe, conjuguée à l'engagement occidental dans le Pacifique, en Afrique du Nord, en Italie et en Europe occidentale, entraînera la destruction de l'Allemagne comme puissance militaire, sa division pendant plus de quarante ans en deux États antagonistes, la constitution d'un bloc soviétique (derrière le rideau de fer) en Europe de l'Est et en Chine et l'accession de l'Union soviétique au rang de superpuissance mondiale.

Le 9 mai, jour de la reddition allemande pour le fuseau horaire de Moscou, demeure une fête nationale tant en Russie post-soviétique que dans certaines des anciennes républiques soviétiques (День Победы, littéralement « le Jour de la Victoire »).


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  1. Beevor et Cooper 1998, p. 49.
  2. (de) Die Ostfront 1941–1945.
  3. * (de) Der Rußlandfeldzug
  4. (en) Roy Scranton (en), We're Doomed. Now What? : Essays on War and Climate Change, New York, Soho Press (en), , 348 p. (ISBN 978-1-61695-936-4 et 1-61695-936-3, OCLC 1007554202, lire en ligne), chap. 3 (« Violence & Communion »), p. 248.
  5. (en) Margaret MacMillan, « Rebuilding the world after the second world war », The Guardian, .
  6. (en) Ioannis-Dionysios Salavrakos, « Russian Versus Soviet Military Mobilization in World Wars I and II : A Reassessment », Saudi Journal of Humanities and Social Sciences, vol. 2, no 2,‎ , p. 155-168 (e-ISSN 2415-6256, DOI 10.21276/sjhss.2017.2.2.8).
  7. Bellamy 2007, p. 19.
  8. Norman Davies : « Comme 75 à 80 % des pertes allemandes le furent sur le Front de l'Est, il apparaît que les efforts militaires des alliés occidentaux n'ont compté que pour 20 à 25 %. » Source : Sunday Times, 05/11/2006.

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