Fusillade de Soliman

Fusillade de Soliman

Informations générales
Date
Lieu Près de Soliman
Issue Victoire du gouvernement tunisien
Belligérants
Drapeau de la Tunisie Tunisie GSPC
Commandants
Lassaad Sassi †
Forces en présence
Forces de l'ordre tunisiennes Hommes de l'armée d'Assad Ibn Fourat, apparentée au GSPC
Pertes
2 morts 12 morts
15 prisonniers

Coordonnées 36° 42′ nord, 10° 29′ est
Géolocalisation sur la carte : Tunisie
(Voir situation sur carte : Tunisie)
Fusillade de Soliman

La fusillade de Soliman est un incident violent survenu le dans la région tunisienne de Soliman au sud-est de Tunis. Il oppose les forces de l'ordre à un groupe armé se faisant appeler « armée d'Assad Ibn Fourat » et d'abord qualifié par le gouvernement de « criminels dangereux ». Une précédente fusillade impliquant ce même groupe avait déjà eu lieu le , le plaçant dans un contexte de terrorisme djihadiste et de militance insurrectionnelle.

Présentée dans un premier temps comme une affaire de grand banditisme, phénomène très peu connu dans le pays, la presse tunisienne et internationale parvient rapidement à pointer le lien du groupe avec le terrorisme islamiste de type salafiste implanté au Maghreb dans le contexte de l'après-11 septembre, notamment sur le territoire de l'Algérie voisine, d'où le groupe composé majoritairement de Tunisiens s'est infiltré.

Pour le politologue français Vincent Geisser, cette apparition de l'islamisme international de type violent en Tunisie marquerait une rupture avec l'islamisme politique tunisien, réprimé dans les années 1990 au travers du mouvement Ennahdha. Cette évolution serait selon lui le résultat de la « stratégie de répression systématique des opposants » qui se développerait en marge des partis politiques tout en permettant de justifier la stratégie sécuritaire du gouvernement en place aux yeux des Occidentaux[1].

Hormis l'attentat de la Ghriba contre la synagogue de Djerba au printemps 2002, jamais le pays n'avait été pris pour cible par la mouvance islamiste. Mais, à l'instar des autres sociétés arabes, la Tunisie voit le retour du hidjab, la montée de la religiosité et le succès des émissions religieuses et plusieurs centaines de jeunes Tunisiens se sont enrôlés sous la bannière du djihad en Irak[2]. À la suite de la révolution de 2011, les membres de l'armée Assad Ibn Fourat sont libérés et s'expriment au sein de la mouvance salafiste tunisienne.

  1. « Vincent Geisser, chargé de recherche au CNRS », sur mfile.akamai.com, (consulté le ).
  2. Khaled A. Nasri, « Tunisie. Ben Ali règle ses comptes », Telquel, 19 janvier 2008.

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