Georg Simmel

Georg Simmel
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Hans Simmel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Sociologie (d), Philosophie de l'argentVoir et modifier les données sur Wikidata
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Georg Simmel, né le à Berlin en Royaume de Prusse et mort le à Strasbourg, est un philosophe et sociologue allemand. Sociologue atypique et hétérodoxe, Georg Simmel dépasse les clivages, pratiquant l'interdisciplinarité. À l'encontre de Marx pour qui le social dérive de l'économique, Georg Simmel cherche dans l'individu et sa psychologie les fondements des phénomènes sociaux. Les relations réciproques entre les hommes (nous dirions aujourd'hui les interactions) sont à l'origine des phénomènes sociaux qui, en s'institutionnalisant, orientent ensuite, mais seulement dans un second temps, les rapports entre les individus.

À partir de nombreuses observations et discussions lors de séminaires privés ou publics, il écrit sur plusieurs thèmes : l'argent, la mode, les femmes, la parure, l'art, la ville, l'étranger, les pauvres, la secte, la sociabilité, l'individu, la société, l'interaction, le lien social… Son ouvrage Philosophie de l'argent (publié en 1900) est considéré comme son chef-d'œuvre.

Il a influencé les intellectuels de son époque et continue d'avoir une influence aujourd'hui : Max Weber, Karl Mannheim, Alfred Schütz, Raymond Aron, Erving Goffman, Howard Becker, Anselm Strauss, Isaac Joseph, Patrick Watier, Raymond Boudon, Guillaume Erner, Georg Lukács, Zygmunt Bauman, Ernst Bloch, Vladimir Jankélévitch[1].

Sa pensée complexe a été critiquée par Émile Durkheim[2] et Georg Lukács[3].

Son œuvre n'est redécouverte dans la francophonie qu'à partir des années 1980, notamment par le concours de quelques sociologues comme Julien Freund, Raymond Boudon, Lilyane Deroche-Gurcel, Michel Maffesoli, Patrick Tacussel, Patrick Watier, Alain Deneault[4],[5] Alain Milon ou encore François Léger[6].

Simmel a constitué une référence importante pour l'école sociologique de Chicago (à ne pas confondre avec l'école économique de Chicago).

  1. Vladimir Jankélévitch, L'aventure, L'Ennui, le Sérieux : chapitre premier, Paris, Flammarion, , 415 p. (ISBN 978-2-08-139744-6), Page 82, note 1, d'Arnaud Sorosina
  2. Émile Durkheim, « Philosophie des Geldes », L'Année sociologique, no vol. 5,‎ 1900-1901, pp. 140-145
  3. Georg Lukács (trad. de l'allemand par René Girard, André Gisselbrecht, Joël Lefebvre et Édouard Pfrimmer), La Destruction de la raison : L'irrationalisme de Dilthey à Toynbee [« Die Zerstörung der Vernunft »], vol. 2, Paris, L'Arche, coll. « Le Sens de la marche », (1re éd. 1954), 386 p., p. 43-59
  4. Alain Deneault, Redéfinir l'économie : la "Philosophie de l'argent" de Georg Simmel, Éditions universitaires européennes, 2011.
  5. Sous la direction de Jean-François Côté et Alain Deneault, Collectif, Georg Simmel et les sciences de la culture, 2305, rue de l'Université, 2011.
  6. Frédéric Vandenberghe, La Sociologie de Georg Simmel, La Découverte, p. 5.

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