Gibran Khalil Gibran

Gibran Khalil Gibran
Gibran en 1913.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
جُبْران خَليل جُبْرانVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
جُبْران خَليل ميخائيل سَعْد جُبْرانVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
ottomane (avant )
République libanaise sous mandat français (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Tenth Street Studio Building (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Période d'activité
Autres informations
Idéologie
Mouvements
Maître
Genres artistiques
Site web
Œuvres principales
Le Prophète, Les Ailes brisées (d), Sand and Foam (d), The Processions (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Gibran Khalil Gibran
Signature

Gibran Khalil Gibran (prononcé en français: [ʒi.bʁɑ̃ ka.lil ʒi.bʁɑ̃], en arabe : جُبْرَان خَلِيل جُبْرَان, Jubrān Khalīl Jubrān, ou Jibrān Khalīl Jibrān) né le 6 janvier 1883 à Bcharré (Moutassarifiat du Mont-Liban) et mort le 10 avril 1931 à New York, était un écrivain, poète et artiste visuel libano-américain d'expression arabe et anglaise; il était également considéré comme un philosophe, bien qu'il ait lui-même rejeté ce titre.

Il est surtout connu comme l'auteur de Le Prophète, recueil de textes poétiques en anglais publié pour la première fois aux États-Unis en 1923 et devenu depuis l'un des livres les plus vendus de tous les temps, traduit en plus de 100 langues. Il devint particulièrement populaire durant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements « New Age ». Son œuvre poétique le fit comparer à William Blake[1] et il est considéré comme le troisième poète le plus vendu, derrière Shakespeare et Lao Tseu[2].

En 1904, les dessins de Gibran furent exposés pour la première fois au studio de Fred Holland Day à Boston, et son premier livre en arabe fut publié en 1905 à New York[3]. Grâce à l’aide financière de sa bienfaitrice, Mary Haskell, Gibran étudia l’art à Paris de 1908 à 1910. Là-bas, il entra en contact avec des penseurs politiques syriens prônant la rébellion en Syrie ottomane après la révolution jeune-turque;[4] certains écrits de Gibran, exprimant ces mêmes idées ainsi que l’anticléricalisme[5], furent finalement interdits par les autorités ottomanes. En 1911, Gibran s’installa à New York, où son premier livre en anglais, Le Fou, fut publié par Alfred A. Knopf en 1918, alors qu’il écrivait à la même époque Le Prophète ou Les Dieux de la Terre[6].Ses œuvres visuelles furent exposées à la Montross Gallery en 1914[7], et aux galeries M. Knoedler & Co. en 1917. Dès 1912, Il eut une large correpondance avec May Ziadeh[8]. En 1920, Gibran refonda la Ligue de la Plume avec d’autres poètes mahjari.

Selon Suheil Bushrui et Joe Jenkins, la vie de Gibran fut « souvent prise entre la rébellion nietzschéenne, le panthéisme blakien et le mysticisme soufi »[8]. Salma Khadra Jayyusi l’a qualifié de « l’influence la plus importante sur la poésie et la littérature arabes pendant la première moitié du XXe siècle »[9], et il est toujours célébré comme un héros littéraire au Liban[10]. Au moment de sa mort à l’âge de 48 ans des suites d’une cirrhose et d’une tuberculose naissante à un poumon, il avait acquis une renommée littéraire « des deux côtés de l’océan Atlantique »[11], et Le Prophète avait déjà été traduit en allemand et en français. Son corps fut transféré à son village natal de Bcharré (au Liban actuel), auquel il avait légué toutes les futures royalties de ses livres, et où un musée consacré à ses œuvres existe aujourd’hui.  

  1. George Nicolas El-Hage.
  2. (en-US) Joan Acocella, « Prophet Motive: The Kahlil Gibran phenomenon », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  3. « Gibran National Committee - Biography », sur www.gibrankhalilgibran.org (consulté le )
  4. (en) Robin Waterfield, Prophet: The Life and Times of Kahlil Gibran, New York, St Martin's Press, (ISBN 9780312193195, lire en ligne), p.7-18
  5. John Burton, « Ernest N. McCarus and Adil I. Yacoub (ed.): Contemporary Arabic readers. Second printing, viii, 280, [2] pp. Ann Arbor: University of Michigan Press, 1963. », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, vol. 27, no 3,‎ , p. 623–624 (ISSN 0041-977X et 1474-0699, DOI 10.1017/s0041977x00118439, lire en ligne, consulté le )
  6. Khalil Gibran, Les Dieux de la Terre, Editions La Part Commune, (ISBN 978-2-84418-012-4, lire en ligne)
  7. Frick Art Reference Library, Exhibition of pictures by Kahlil Gibran [electronic resource], New York : Montross Gallery, (lire en ligne)
  8. a et b Kahlil Gibran, man and poet : a new biography, Oxford, England ; Boston, MA : Oneworld, (ISBN 978-1-85168-177-8 et 978-1-85168-267-6, lire en ligne)
  9. (en) Jayyusi, Salma Khadra, Modern Arabic Poetry, An Anthology, New York, Columbia University Press, (ISBN 9780231052733)
  10. (en-GB) « Kahlil Gibran's The Prophet: Why is it so loved? », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. W. Björkman, « The Arab League. Its Origin — Purposes — Structure & Activities. — New York, The Arab Information Center, 1955, 31 S. (Information Papers. Number I) », Oriens, vol. 13, no 1,‎ , p. 364–365 (ISSN 0078-6527 et 1877-8372, DOI 10.1163/19606028_027_01-26, lire en ligne, consulté le )

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