Guerre du Mali

Guerre du Mali
Description de l'image Northern Mali conflict fr.svg.
Informations générales
Date Depuis le
(12 ans, 5 mois et 3 jours)
Lieu Mali
Casus belli Rébellion touarègue de 2012
Issue

En cours

Belligérants
Drapeau du Mali Mali
Drapeau de la France France (2013-2022)
Drapeau du Tchad Tchad (2013-2023)
MISMA (2013)


Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (2018-2022)
Drapeau de l'Estonie Estonie (2018-2022)


Drapeau du Mali CM-FPR

GATIA GATIA (depuis 2014)
MSA (depuis 2016)
MAA MAA loyaliste (depuis 2014)
CPA CPA (depuis 2014)
MDP (depuis 2016)
MPSA MPSA (depuis 2014)
FPA (depuis 2012)
CJA (depuis 2016)


Dan Na Ambassagou


Drapeau des Nations unies MINUSMA (2013-2023)


EUTM Mali EUTM Mali (2013-2024)

Drapeau de la Russie Russie (depuis 2022)

Ansar Dine Ansar Dine (2012-2017)
AQMI
MUJAO (2012-2013)
Les Signataires par le sang (2012-2013)
Al-Mourabitoune (2013-2015)
Shabab Boko Haram (2012-2013)
Ansarul Islam (depuis 2016)
Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (depuis 2017)
Drapeau de l'État islamique État islamique dans le Grand Sahara (depuis 2015)
MNLA MNLA (depuis 2012)
MIA (2013)
HCUA HCUA (depuis 2013)
MAA MAA (depuis 2012)
CM-FPR2 (depuis 2014)
ANSIPRJ (2016-2017)
ASS (depuis 2018)
Commandants
Drapeau du Mali

Amadou Toumani Touré
Amadou Haya Sanogo
Dioncounda Traoré
Ibrahim Boubacar Keïta
Assimi Goïta
Yamoussa Camara
Soumeylou Boubèye Maïga
Tiéman Hubert Coulibaly
Didier Dacko
El Hadj Ag Gamou
Mohamed Ould Meydou

Drapeau de la France
François Hollande
Emmanuel Macron
Jean-Yves Le Drian
Florence Parly
Édouard Guillaud
Pierre de Villiers
François Lecointre
Grégoire de Saint-Quentin
Bernard Barrera
Marc Foucaud
Jean-Pierre Palasset
Patrick Brethous
Xavier de Woillemont

Drapeau du Nigeria
• Shehu Abdulkadir

Drapeau du Tchad
Idriss Déby
Oumar Bikimo
Mahamat Idriss Déby


Drapeau du Mali
• Djibril Diallo
• Amadou Diallo †
• Ibrahim Dicko

GATIA
• Fahad Ag Almahmoud


Moussa Ag Acharatoumane
Assalat Ag Habi

texte=
• Ahmed Ould Sidi Mohamed
Yoro Ould Daha

MNLA
• Ibrahim Ag Mohamed Assaleh
• Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun


• Youssouf Toloba
• David Tembiné
• Mamadou Goudienkilé


Drapeau des Nations unies
Bert Koenders
Mongi Hamdi
Mahamat Saleh Annadif
Jean Bosco Kazura
Michael Lollesgaard
Jean-Paul Deconinck


Drapeau de la Russie

Evgueni Prigojine
• Ivan Maslov

Abdelmalek Droukdel
Iyad Ag Ghali
Nabil Abou Alqama
Yahia Djouadi
Djamel Okacha
Hamada Ould Mohamed Kheirou
Mokhtar Belmokhtar
Abou Bakr Al-Nasr
Abou Zeïd
Mohamed Lemine Ould El-Hassen
Abdelkrim al-Targui
Omar Ould Hamaha
Sedane Ag Hita
Abderrahmane Talha
• Saïd Abou Moughatil
Ahmed al-Tilemsi
Ba Ag Moussa
Bilal Hicham
El-Hassen Ould Khalill Jouleibib
Sultan Ould Bady
Haroune Ag Saïd
• Abdelkrim Kojak †
Ibrahim Ag Inawalen
Abou Hassan al-Ansari
Abou Iyadh
Souleymane Keïta
Amadou Koufa
Abou Yehiya
Ibrahim Malam Dicko
Jafar Dicko


Adnane Abou Walid al-Sahraoui
texte=

Bilal Ag Acherif
Mahamadou Djéri Maïga
Mohamed Ag Najem
• Bouna Ag Attiyoub †
• Machkanani Ag Balla
Hassan Ag Fagaga
Moussa Ag Acharatoumane
Assalat Ag Habi

HCUA
Mohamed Ag Intalla
Alghabass Ag Intalla
• Mossa Ag Jikod
Cheikh Ag Aoussa
Achafghi Ag Bohada

texte=
• Sidi Ibrahim Ould Sidatt †
• Housseine Ould Ghoulam


• Oumar al-Janah
Forces en présence
Drapeau du Mali 22 000 hommes[1]

Drapeau de la France 5 100 hommes[2]
Drapeau du Tchad 2 400 hommes[3]
MISMA : 6 500 hommes[4]
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 300 hommes[5]


CM-FPR : 1 000 à 3 500 hommes[6],[7]
2 000 hommes[6]
GATIA 500 à 1 000[6],[8]
Inconnues
CPA 500 hommes[6]
MPSA 300 hommes[9]


Drapeau des Nations unies 10 300 hommes[10]
EUTM Mali 450 hommes


Drapeau de la Russie 1 600 hommes[11].

3 000 à 6 500 hommes[12],[13]
MNLA 2 000 à 10 000 hommes[6],[14],[15]
HCUA 400 à 600 hommes[6]
MAA 500 à 1 000 hommes[16],[17],[6]
CM-FPR2 : 700 à 800 hommes[6]
ANSIPRJ : 700 hommes[18]
Pertes
Drapeau du Mali ~ 2 000 morts[23]
Drapeau du Tchad 116 morts [24],[25]
Drapeau de la France 59 morts[26],[27]
Drapeau de la Guinée 27 morts[25]
Drapeau du Burkina Faso 27 morts[25]
Drapeau du Togo 26 morts[25]
Drapeau du Niger 25 morts[25]
Drapeau du Bangladesh 18 morts[25]
Drapeau de l'Égypte 17 morts[25]
Drapeau du Sénégal 16 morts[25]
Drapeau de la Côte d'Ivoire 8 morts[25]
Drapeau du Nigeria 7 morts[25]
Drapeau du Cambodge 6 morts[25]
Drapeau des Pays-Bas 5 morts[25]
Drapeau du Bénin 4 morts[25]
Drapeau de la Jordanie 4 morts[25]
Drapeau du Sri Lanka 4 morts[25]
Drapeau de l'Allemagne 2 morts[25]
Drapeau du Burundi 2 morts[25]
Drapeau des États-Unis 2 morts[25],[28]
Drapeau de la Tunisie 2 morts[25]
Drapeau du Cameroun 1 mort[25]
Drapeau de la République populaire de Chine 1 mort[25]
Drapeau de l'Espagne 1 mort[25]
Drapeau de l'Éthiopie 1 mort[25]
Drapeau de la Gambie 1 mort[25]
Drapeau d'Haïti 1 mort[25]
Drapeau du Libéria 1 mort[25]
Drapeau des Philippines 1 mort[25]
Drapeau du Portugal 1 mort[29]
Drapeau du Salvador 1 mort[25]
Drapeau de la Serbie 1 mort[25]
Drapeau de la Zambie 1 mort[25]
Drapeau de la Russie 13+ morts[30]

4 000 à 5 000 morts[31]
MNLA HCUA texte=
Plusieurs centaines de morts au moins

Civils :
4 000 morts au moins[19],[20]


Total :
10 000 morts au moins[19],[21],[22],[20]

Batailles

Intervention militaire au Mali
(Opération Serval, puis Opération Barkhane
MISMA, puis MINUSMA)


Coordonnées 12° 39′ 00″ nord, 8° 00′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Guerre du Mali

La guerre du Mali est un conflit armé qui a lieu au Mali depuis 2012, à la suite d'une insurrection de groupes salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad.

Ce conflit s'inscrit dans le contexte de la guerre du Sahel et des rébellions touarègues contre l'État malien. Depuis le début des années 1990, le nord du Mali est le théâtre de plusieurs insurrections menées par des rebelles touaregs. Au début des années 2000, des djihadistes algériens viennent également se réfugier clandestinement au Mali après leur défaite lors de la guerre civile algérienne. En 2011, la guerre civile libyenne rallume indirectement le conflit au Mali. Des arsenaux militaires libyens sont pillés par des groupes armés, tandis que des mercenaires touaregs au service de la Jamahiriya arabe libyenne de Kadhafi s'enfuient vers le Sahara et rejoignent des mouvements rebelles avec armes et bagages.

Le , les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, indépendantiste) et d'Ansar Dine (salafiste) déclenchent la cinquième rébellion touarègue contre le Mali. Bientôt rejoints par les djihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), ils prennent Aguel'hoc, Ménaka et Tessalit. À la suite de ces défaites, une partie de l'armée malienne tente un coup d'État en mars qui provoque des affrontements entre « bérets verts » et « bérets rouges » et désorganise les opérations au Nord. Les rebelles en profitent et s'emparent de Kidal, Tombouctou et Gao. Le , le MNLA annonce la fin de son offensive et proclame l'indépendance de l'Azawad. Les combats ont alors fait des centaines de morts et des centaines de milliers de réfugiés.

Cependant, les divergences idéologiques entre indépendantistes et djihadistes brisent rapidement leur alliance. Entre juin et novembre 2012, les combats tournent au désavantage du MNLA, qui est chassé de Gao, de Tombouctou, de Kidal et de Ménaka. Les djihadistes prennent alors le contrôle de presque tout le nord malien.

Fin 2012, les négociations échouent et en , les djihadistes lancent une offensive sur Ségou et Mopti, dans le centre du Mali. Cette attaque provoque l'entrée en guerre de la France, avec le lancement de l'opération Serval, et de plusieurs pays africains de la CEDEAO dans le cadre de la MISMA. En quelques jours, les islamistes sont repoussés à Konna et Diabaly, puis Gao et Tombouctou sont reprises. Les forces djihadistes en déroute abandonnent les villes, dont certaines comme Kidal sont reprises par le MNLA, et se retranchent dans l'Adrar Tigharghar, situé dans l'Adrar des Ifoghas. En mars, Tigharghar, la principale base djihadiste au Mali, est conquise au terme d'une offensive franco-tchadienne.

De nombreux combattants islamistes désertent, changent de camp ou fuient à l'étranger, d'autres, en revanche, poursuivent la guérilla, posent des mines et mènent des attentats. Des affrontements ponctuels opposent également le gouvernement malien aux indépendantistes, qui refusent la venue de l'armée malienne dans la région de Kidal. Le , après deux semaines de négociations, le gouvernement de transition malien et les rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA signent un accord de cessez-le-feu qui permet le retour des autorités maliennes à Kidal et la tenue de l'élection présidentielle le dans le nord du pays.

De son côté, l'ONU prend le relais de la MISMA et met en place la MINUSMA, tandis que l'Union européenne engage la mission de formation de l'Union européenne au Mali.

Les affrontements entre l'armée malienne et les rebelles touaregs et arabes reprennent en . Les Maliens sont vaincus à Kidal et chassés de la ville par les rebelles, qui reprennent le contrôle de la quasi-totalité de la région de Kidal et de la plus grande partie de la région de Gao. Rassemblées au sein d'une alliance appelée la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d'Alger, des milices loyalistes passent alors à l'offensive contre les rebelles, désormais regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Après plusieurs mois de combats, un accord de paix, l'Accord d'Alger, est conclu et signé le 15 mai et le . Cependant, les djihadistes poursuivent leurs attaques, les accords de paix sont violés à de nombreuses reprises et des violences ethniques prennent de plus en plus d'ampleur.

En 2015, certains djihadistes locaux prêtent allégeance à l'État islamique et forment l'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Les groupes liés à al-Qaïda se rassemblent quant à eux en 2017 au sein du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). En 2020, les deux organisations djihadistes ennemies entrent en conflit.

En 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est renversé par un coup d'État qui amène au pouvoir une junte militaire dirigée par le colonel Assimi Goïta. Cette dernière opère alors un changement d'alliance et se rapproche de la Russie. En 2022, des mercenaires russes du Groupe Wagner interviennent au Mali et l'armée française se retire du pays.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées FI170223
  2. « Opération Serval : retour sur un an d'opération », RP Defense.
  3. « Reportage : les troupes tchadiennes de retour à Kidal, bastion des Touareg », France 24.
  4. « Mali : la Minusma prend le relais de la Misma », Jeune Afrique.
  5. Le Royaume-Uni va retirer ses troupes du Mali, L'Opinion, 15 novembre 2022.
  6. a b c d e f g et h Baba Ahmed, « Mali : le business du cantonnement ? », Jeune Afrique, .
  7. « Rapport de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme sur la situation des droits de l'homme au Mali », Haut-Commissariat aux droits de l'homme, .
  8. « Mali : discussions à Alger, combats vers Gao », Jeune Afrique.
  9. Baba Ahmed, « Mali : pourquoi l'application de l'accord d'Alger traîne en longueur », Jeune Afrique, .
  10. « Effectifs de la MINUSMA (mars 2015) ».
  11. Arthur Carpentier, Thomas Eydoux, Lise Kiennemann et Adrien Vande Casteele, Enquête : un an après le départ de « Barkhane » du Mali, le lourd bilan de Wagner, Le Monde, 15 août 2023.
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  13. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées CF2R
  14. Malika Groga-Bada, avec Baba Ahmed et Christophe Boisbouvier, « Nord-Mali : guerre à huis clos », sur jeuneafrique.com, .
  15. « Images et témoignage exclusifs du nord du Mali : un colonel du MNLA dévoile son arsenal militaire », sur France 24.
  16. « Mali : le Mouvement arabe de l'Azawad ne fait pas l'unanimité autour de lui », sur RFI.
  17. « Mali : nouveau groupe armé créé dans le nord », sur Europe1.fr (consulté le ).
  18. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées RFI210616
  19. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Acled
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  25. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac et ad Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées PertesONU
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  27. Pertes militaires françaises au Mali et au Sahel
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  29. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées JA200617
  30. « Mali: un groupe jihadiste affirme avoir tué quatre paramilitaires de Wagner », sur lalibre.be, .
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