Gui (plante)

Viscum album

Le gui (aussi appelé gui blanc ou gui des feuillus, même si on le trouve parfois et localement sur des résineux[1]), Viscum album, est une espèce de plantes parasites (hémiparasite), qui ne possède pas de racines mais se fixe sur un arbre hôte dont elle absorbe la sève à travers un ou des suçoirs.

Il s'agit d’un sous-arbrisseau de la famille des Santalaceae[2]. C'est une plante épiphyte ; elle est dite « hémiparasite » parce qu'elle ne prélève presque que de la sève brute (eau et sels minéraux) puisque grâce à ses chloroplastes[3], elle est capable d'assimilation chlorophyllienne y compris en hiver. En principe, le gui n'attaque pas les cellules de l'arbre parasité, il ne décompose pas le bois même s'il en diminue la qualité pour l'utilisation par l'homme.

Viscum album est originaire des régions tempérées d'Europe. D'autres espèces existent, y compris en Australie[4], dont certaines parasitent les racines d'arbres[4]. Ses fruits apparaissent en hiver quand la nourriture se fait rare. Toxiques pour l'homme, les fruits du gui sont appréciés de certains oiseaux, des grives notamment, mais aussi de la mésange bleue (Cyanistes caeruleus) et de la sittelle torchepot (Sitta europaea). Ces oiseaux participent à la dissémination du gui par leur fiente contenant des graines non digérées.

Autrefois récolté par les druides, c'est en Europe une plante traditionnelle qui, avec le houx, sert d'ornementation pour les fêtes de Noël et de fin d'année. Les francophones l'appellent aussi bois de Sainte Croix, glu, verquet, blondeau, gu, vert de pommier, bouchon[5].

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Vallauri1998
  2. Sous-famille des Viscodeae. Certains auteurs le classaient parmi la famille des Loranthacées, selon la classification de Cronquist c'est la famille des Viscacées.
  3. Tuquet, C., & Sallé, G. (1996). Characteristics of chloroplasts isolated from two mistletoes originating from temperate (Viscum album) and tropical (Tapinanthus dodoneifolius) areas. Plant physiology and Biochemistry, 34(2), 283-292.
  4. a et b Recherche appliquée en écologie : Le Gui, menace ou assise pour la biodiversité en Australie Méridionale ? ; ISTOM Rapport d’étude effectué à « Calperum Station », Renmark – Australie Méridionale (du 22 juin 2002 au 19 novembre 2002), pour l’École Supérieure d’Agro-Développement International ; Julien Lepetit, 2003
  5. *Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion et Gérard Dumé, Flore forestière française : uide écologique illustré, t. 1 : Plaines et collines, Paris, Institut pour le développement forestier, , 1785 p. (ISBN 2-904740-16-3 et 978-2904740169, présentation en ligne, lire en ligne), p. 698-699.

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