Guilde

Une guilde, ou ghilde ou gilde désignait au Moyen Âge (XIe – XIVe siècles) une association ou coopération de personnes pratiquant une activité commune, généralement des marchands, qui, s'étant dotés de règles et de privilèges spécifiques, demandaient protection aux autorités d'une ville ou d'un État. De nos jours, ce terme, quelque peu désuet, désigne une association privée ayant un but précis.

Ce mot provient du vieux norrois gildi signifiant « coopération » ou « assemblée » ou « troupe » (autour d'un repas ou d'une trinquerie, beuverie, potacio[1]) et par extension, accord, entente, de personnes entre elles. D'autres orthographes sont signalées en ancien français ou néerlandais : guild ou ghilde. Est attesté le déterminant issu du latin médiéval ancré dans le langage juridique saxon à partir de gilda, gildum, geldum, à savoir : prestation, tribut, service[2].

Les premières guildes se mettant au service de marchands, apparues en Allemagne du Nord sous le règne de Henri Ier de Germanie, précèdent la Ligue hanséatique[3].

  1. On retrouve de nos jours cette tradition de sceller un accord en buvant un pot : cf. Robert Fossier, Le travail au Moyen Âge, Paris, Hachette, 2000, p. 105-106.
  2. Notice "Gildum", in Du Cange et al., Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, Niort, L. Favre, 1883-1887.
  3. Otto Gerhard Oexle : Die mittelalterlichen Gilden. Ihre Selbstdeutung und ihr Beitrag zur Formung sozialer Strukturen. in Albert Zimmermann (s/dir.) : Soziale Ordnungen im Selbstverständnis des Mittelalters, coll. « Miscellanea Mediaevalia », vol. 12, Berlin/New York, Walter de Gruyter, 1979, p. 203–226 (ISBN 3-11-008027-3)

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