Hammadides

Sultanat Hammadide

Hammadides
(ar) بَنُو حَمَّادٍ (Banū Ḥammād)

10141152

Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du royaume hammadide au XIe siècle[1]
Informations générales
Statut Monarchie sultanesque
Capitale Al-Qalaâ (1014-1091)
Béjaïa (1091-1152)
Langue(s) Berbère
Arabe
Religion Islam
Monnaie Dinar
Histoire et événements
1014 Fondation, par sécession des Zirides
1018 Reconnaissance par l'émir ziride Al Moëz en tant que vassaux
1040 Rupture avec la tutelle des Zirides
1052 Premières incursions Almoravides
1066 Destruction du royaume ifrenide
1102 Victoire contre les Almoravides
1152 Annexion par l'empire Almohade
Sultan
1007-1028 Hammad ibn Bologhine
1028-1054 Al-Qaid ibn Hammad
1054-1055 Muhsin ibn Qaid
1055-1062 Bologhine ibn Muhammad ibn Hammad
1062-1088 An-Nasir ibn Alannas ibn Hammad
1088-1104 Al-Mansur ben al-Nasir
1104 Badis ben Mansur
1104-1121 Abd al-Aziz ibn Mansur
1121-1152 Yahya ibn Abd al-Aziz

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Entités suivantes :

Les Hammadides ou Hammadites (en arabe : بَنُو حَمَّادٍ (Banū Ḥammād)) sont une dynastie berbère sanhajienne qui règne sur le Maghreb central de 1014 à 1152. La dynastie hammadide est fondée en 1014 par Hammad ibn Bologhine, second fils de Bologhine ibn Ziri, en conséquence d'une scission territoriale du royaume ziride à la suite d'un conflit de succession[2]. Ils sont parfois désignés comme « Zirides hammadides », pour souligner leur ascendance directe avec les Zirides dont ils sont l'une des branches[3].

Les Hammadides sont connus pour leur capitale fortifiée, la Kalâa des Beni Hammad, cité médiévale prestigieuse, dont les ruines sont classées au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco. Sous la pression des Hilaliens, ils vont chercher une nouvelle capitale et reconstruisent la ville de Béjaïa, l'antique Saldae, en 1067 sur la côte de Kabylie, sous le nom d'An-Nāṣīrīya (du nom du souverain An-Nasir[2]). Sous leur impulsion, Béjaïa devient une grande capitale méditerranéenne, un foyer de culture majeur, et une place militaire d'où partent les expéditions maritimes vers le pays de « Rum » (principalement la Sicile)[4].

Les deux villes sont alors reliées par un triq sultan, une route qui évite le plus possible une plaine devenue difficile à contrôler. Les incursions des nomades zénètes de l'ouest et du sud, et l'arrivée des Arabes hilaliens qui contrôlent les plaines font que l'arrière-pays échappe progressivement à leur autorité.

  1. Jean Jolly, L'Afrique et son environnement européen et asiatique, Éditions L'Harmattan, (ISBN 229605773X), 2008, p46
  2. a et b L. Golvin, « Hammadides », Encyclopédie berbère, no 22,‎ , p. 3334–3345 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.1645, lire en ligne, consulté le )
  3. Ibn Khaldoun, Les prolégomènes d'Ibn Khaldoun, vol. 2, 508 p. (lire en ligne), p. 298
  4. M. Cote, Béjaïa, Aix-en-Provence, Éditions Peeters, (ISBN 2-85744-509-1, lire en ligne), p. 1408-1415

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