Hippopotames de Pablo Escobar

Les hippopotames de Pablo Escobar sont des hippopotames initialement importés par Pablo Escobar dans son hacienda Nápoles en Colombie ainsi que leurs descendants. À la suite de la mort du narcotrafiquant survenue en 1993, ils sont livrés à eux-mêmes dans la ménagerie abandonnée. Des spécimens se sont échappés puis se sont répandus et reproduits sur les berges du río Magdalena. À l'origine au nombre de quatre, ces animaux ont proliféré jusqu'à constituer une population estimée à environ 80 individus en 2020, formant ainsi le groupe d'hippopotames sauvages le plus important du monde, hors d'Afrique.

Considérés comme invasifs, n'ayant pas de prédateur et mettant en danger la faune native, ils s'avèrent également un danger pour la santé et la vie des habitants de la région. Selon différentes simulations, leur population pourrait atteindre entre 450 et 5 000 individus d'ici 2050. Différentes suggestions ont été faites afin de la contrôler. Si la castration et le déplacement de ces pachydermes sont des solutions onéreuses et complexes à mettre en place, le plus simple serait de les euthanasier. Néanmoins, la mort en 2009 de l'hippopotame Pepe à la suite d'une partie de chasse déclenche une vague de colère à l'encontre du gouvernement colombien.

Par ailleurs, certains écologistes soutiennent qu'il n'y a aucune raison de les abattre ou de les déplacer, faisant référence à la notion de réensauvagement. En effet, les impacts environnementaux de leur présence au niveau des lacs seraient « mesurables mais pas dramatiques » et les hippopotames pourraient fournir des services écosystémiques réalisés précédemment par les grands herbivores disparus en Amérique du Sud. Mais, selon des chercheurs, l'impact des hippopotames au niveau du bassin du río Magdalena s'avèrerait négatif car ils pourraient contribuer à empêcher les plaines inondables de se remplir et déstabiliser les berges (accélérant ainsi l'érosion et détruisant les zones riveraines), en plus de perturber la faune locale.

Les hippopotames de Pablo Escobar sont le sujet de divers reportages et documentaires. Ils sont aussi mentionnés dans le roman Le Bruit des choses qui tombent de Juan Gabriel Vásquez (2013).


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