Historiographie de Mai 68

Mai 1968 reste ancré dans la mémoire collective française. Graffiti, août 2022, Lille.

L'historiographie de mai 68 en France recouvre les diverses interprétations des évènements, par les historiens et les chercheurs en sciences sociales, mais aussi, puisque ces évènements sont récents, de la part des acteurs de ceux-ci.

Ce travail d'historiographie s'est accéléré après la publication en 1994, un an avant les Grèves de 1995 en France, d'un article de l'historienne Isabelle Sommier dans la revue Sociétés contemporaines[1], qui est suivi l'année suivante par un réveil de l'activité militante en France, contre le plan Juppé de 1995, avec de grandes manifestations.

L'historienne analyse d'abord les documents audio-visuels diffusés par la télévision lors des anniversaires (1978, 1988, 1993), en particulier celui du quart de siècle, parmi lesquels les interviews des ex-gauchistes comme Daniel Cohn-Bendit, Alain Geismar et Alain Krivine, qui vont progressivement être dominés par une « nette propension à la focalisation sur le Mai étudiant, et plus précisément encore sur le Mai étudiant parisien, au détriment des grèves ouvrières », selon l'historienne Isabelle Sommier. Les débats se résument alors à parler d'un « phénomène de société » puis de la « révolution culturelle » à laquelle est ramenée de manière floue Mai 68[1].

  1. a et b « Mai 68 : sous les pavés d'une page officielle », par Isabelle Sommier dans la revue Sociétés Contemporaines en 1994 [1].

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