Houthis

Houthis
الحوثيين
Ansar Allah
أنصار الله
Image illustrative de l’article Houthis
Devise : Dieu est [le plus] grand
Mort à l'Amérique
Mort à Israël
Malédiction sur les Juifs
Victoire à l'Islam
Image illustrative de l’article Houthis

Idéologie
Objectifs Objectifs nationaux :

Objectifs internationaux :

Statut Actif
Site web https://www.ansarollah.com/
Fondation
Date de formation 1994
Pays d'origine Drapeau du Yémen Yémen
Fondé par Hussein Badreddine al-Houthi
Actions
Mode opératoire Lutte armée, bombardements, attaques au drone, piraterie navale.
Victimes (morts, blessés) Plusieurs milliers de morts au combat pendant la Guerre civile yéménite[10].
Zone d'opération Drapeau du Yémen Yémen principalement
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Drapeau d’Israël Israël
Drapeau de l'Égypte Égypte (lors d'attaques visant Israël)[11],[12],[13]
Mer rouge
Golfe d’Aden
Mer méditerranée (propres déclarations)[14]
Période d'activité Depuis 2004 (en tant que faction armée)
Organisation
Chefs principaux Hussein Badreddine al-Houthi (tué en 2004)
Abdul-Malik al-Houthi (depuis 2004)
Saleh Ali al-Sammad (tué en 2018)
Mehdi Hussein al-Machat (actuel)
Mohammed Ali al-Houthi (Président du Comité révolutionnaire)
Yahya Saree(Général et porte-parole militaire de l'Armée yéménite alignée sur les houthis)
Membres 2 000 combattants (en 2004)
10 000 combattants (en 2009)
30 000 combattants (en 2013)
200 000 à 400 000 combattants (en 2024)
Branche politique Ansar Allah
Financement Collecte d'impôts et racket, pétrole de contrebande, ressources étatiques[15]
Sanctuaire Gouvernorat de Saada
Groupe relié Congrès général du peuple (faction de Sanaa)
Parti socialiste yéménite (faction "anti-coalition")[16]
Drapeau du Yémen Parti social nationaliste
Parti Baas arabe - région du Yémen (en)
Soutenu par Alliés étatiques :

Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau de la Syrie Syrie (2020-2023)[17],[18]
Drapeau de l'Algérie Algérie (dans le conflit contre Israël)
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord[19],[20]
Drapeau d'Oman Oman[21],[22],[23] (allégué, récusé par Oman)

Alliés non-étatiques :

Axe de la résistance :
Hezbollah
Hachd al-Chaabi
Hamas

Répression
Considéré comme terroriste par Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Drapeau du Yémen Yémen (Gouvernement al-Alimi)
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis[24]
Drapeau de la Malaisie Malaisie[25]
Drapeau des États-Unis États-Unis

Les Houthis (en arabe : الحوثيين), du nom de leurs dirigeants, Hussein Badreddine al-Houthi[26],[27] et ses frères[28], sont une organisation armée, politique et théologique chiite zaydite (branche Jarudiyah), active initialement dans le gouvernorat de Sa'dah et le nord-ouest du Yémen, puis à partir de 2014, dans tout le pays. Le nom houthi est à l'origine le nom d'une tribu dont sont issus les membres de l'organisation[29]. Le véritable nom du mouvement est Ansar Allah (arabe : أنصار الله, aussi transcrit Ansârollâh[30] ou Ansarullah[31] et signifiant « les partisans de Dieu »)[32]. Ses membres n'acceptent pas l’appellation « houthis » car il renvoie à une tribu tandis que le mouvement s'identifie comme un mouvement national[33].

Le groupe est issu du Forum des jeunes croyants, organisation religieuse et culturelle cofondée en 1992 par Hussein Badreddine al-Houthi et Mohamad Azzane[34]. Ses membres sont majoritairement zaïdites, un courant religieux généralement rattaché au chiisme, mais une partie d'entre eux est sunnite. Il s'agissait en partie d'une réponse à la propagation du salafisme au Yémen, financée par l'Arabie saoudite[35]. En 2004, l'assassinat par les forces de sécurité yéménites d'un parlementaire et fondateur du Forum des jeunes croyants, Hussein al-Houthi, a déclenché la première insurrection des houthis contre l’État. Jusqu'alors pacifique, le mouvement se scinda en deux factions, l'une modérée et pacifiste et l'autre prônant la lutte armée, qui deviendra par la suite les houthis[36].

En conflit avec le gouvernement de la République du Yémen, dans le cadre de l'insurrection houthiste au Yémen[36], ils se sont emparés à partir de 2014 d'une grande partie du pays, y compris de la capitale Sanaa. L'Arabie saoudite crée en mars 2015 une coalition militaire comprenant une quinzaine de pays, notamment les Émirats arabes unis et l’Égypte, pour vaincre les houthis et rétablir au pouvoir le gouvernement du président Abdrabbo Mansour Hadi, en exil. Le conflit s'enlise et les houthis conservent le contrôle de l'ancien Yémen du Nord.

Le mouvement serait soutenu par l'Iran dans le cadre de la guerre civile yéménite. Pour cette raison, ce conflit est quelquefois considéré comme une guerre par procuration entre l'Arabie saoudite et l'Iran[37]. D'autres sources mentionnent que l'Iran aurait au contraire essayé de les freiner[38]. Certains analystes affirment que le soutien iranien aux houthis est de faible ampleur et fondé principalement sur la lutte contre les alliés des États-Unis au Moyen-Orient. Considérer les houthis comme un mouvement politiquement aligné sur les intérêts iraniens serait en ce sens exagérer leurs liens avec l’Iran[39].

Depuis 2015, les houthis combattent l'intervention dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, qui vise à établir le contrôle territorial total du gouvernement internationalement reconnu au Yémen[40]. Les houthis se sont également heurtés au Mouvement du Sud, à Al-Qaïda, aux Frères musulmans locaux (sous le parti Al-Islah, alliés du gouvernement internationalement reconnu), à la mouvance salafiste et à l'organisation terroriste Daech. En 2023, les houthis tentent de gêner le commerce maritime en Mer Rouge en réaction aux opérations militaires israéliennes à Gaza[41]. Ils lancent des attaques contre des navires commerciaux en Mer Rouge, par missiles et drones. Plusieurs puissances occidentales constituent une coalition pour les combattre[42].

  1. a b et c (en) « Houthis », (consulté le ).
  2. a b et c (en) Cameron Glenn, « Who are Yemen's Houthis? » [archive du ], sur Wilson Center, (consulté le ).
  3. a et b (en) Asher Orkaby, « Houthi Who? A History of Unlikely Alliances in an Uncertain Yemen », Foreign Affairs,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. (en) « What is the Houthi Movement? » [archive du ], (consulté le ).
  5. (en) « Yemen’s Houthis Used Multiple Identities to Advance », (consulté le )
  6. « Rebels in Yemen abduct Sunni rivals amid Saudi airstrikes », (consulté le )
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées info
  8. (en) « Ukraine is at war because it is led by a Jew, says Houthi lawmaker about President Zelenskyy », sur All Arab News
  9. https://www.mmy.ye/316925/
  10. (en) « Arab Coalition: 83 ballistic missiles fired by Houthis toward Saudi Arabia so far », sur Saudi Gazette, (consulté le )
  11. (en) « Drone blasts hit two Egyptian Red Sea towns, Israel points to Houthi », sur Reuters,
  12. (en) « Blasts hit two Egyptian Red Sea towns near Israel border, six injured », sur Al Jazeera,
  13. (en) « Missile that hit Egypt likely came from Yemen, IDF indicates; 2nd Sinai impact reported », sur The Tiles of Israel,
  14. https://www.reuters.com/world/middle-east/yemens-houthis-say-they-launch-attacks-3-ships-including-one-mediterranean-2024-05-24/
  15. « How long can the Houthis hold on to Yemen? », sur Al-Monitor (consulté le ).
  16. « La fin du protectorat d’Aden : les années 1960 », sur lesclesdumoyenorient.com (consulté le ).
  17. « Yemen's Houthi-led govt appoints new envoy to Syria », Middle East Monitor,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Yemen's Houthi-led National Salvation Government (NSG) has appointed a new ambassador to Syria, one of the countries alongside Iran which recognises the Sanaa-based government. »

  18. « Syria expels Houthi 'diplomatic mission' in Damascus », Arab News,‎ (lire en ligne)
  19. « North Korea's Balancing Act in the Persian Gulf », The Huffington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « North Korea's military support for Houthi rebels in Yemen is the latest manifestation of its support for anti-American forces. »

  20. « The September 14 drone attack on Saudi oil fields: North Korea's potential role | NK News » [archive du ], (consulté le )
  21. « Just how neutral is Oman in Yemen war? », Al-Monitor,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Just how neutral is Oman in Yemen war? »

  22. « Yemen War and Qatar Crisis Challenge Oman's Neutrality », Middle East Institute,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Yemen War and Qatar Crisis Challenge Oman's Neutrality »

  23. « Oman is a mediator in Yemen. Can it play the same role in Qatar? », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Oman is a mediator in Yemen. Can it play the same role in Qatar? »

  24. (en) « Houthis respond to UAE's "terrorist" designation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur yementimes.com (consulté le ).
  25. (en) « "List of Individuals, Entities and Other Groups and Undertakings Declared by the Minister of Home Affairs as Specified Entity Under Section 66B" », sur moha.gov.my (consulté le ).
  26. Aymeric Janier, « Les houthistes, révoltés insoumis du Yémen », Le Monde, (consulté le ) : « Ils tirent leur nom de Hussein Al-Houthi, leur chef “historique”. ».
  27. (en) « Yemen crisis: Who is fighting whom? », sur BBC, (consulté le ), § [4] (« Who are the Houthis? ») : « The Houthis take their name from Hussein Badr al-Din al-Houthi. ».
  28. François-Xavier Trégan, « Yémen : Au nord, une guerre à huis clos », Le Monde, (consulté le ), § [1] (« La province de Saada aux mains des rebelles chiites ») : « On les appelle les “houthis”, en référence à leur chef, Abd Al-Malik Al-Houthi. ».
  29. Mireille Duteil, « Yémen : les rebelles houthis ont-ils perdu ? », sur Le Point (consulté le ).
  30. Morgan Lotz, Comprendre les Gardiens de la Révolution Islamique, L'Harmattan, , 274 p. (ISBN 978-2-343-25525-5)
  31. « Qui sont les Houthis, ces rebelles qui bouleversent la donne au Yémen ? », sur France 24, (consulté le )
  32. (en) « Hassan al-Homran, spokesperson for Ansar Allah », sur yemenpost.net (consulté le ).
  33. « Do not call the Ansar Allah movement “Houthi”! », (consulté le )
  34. « Yémen : Qui sont les Houthis? », sur aa.com.tr (consulté le ).
  35. (en-US) IONA CRAIG, « Who Are Yemen’s Houthi Rebels Attacking Israeli Ships? », sur Declassified Media Ltd,
  36. a et b « Who are the Houthis in Yemen? », sur aljazeera.com (consulté le ).
  37. « Yemeni government, separatists seen inking deal to end Aden standoff » [archive du ], sur Euronews, (consulté le ).
  38. (en) « Iran Tried To Stop Houthi Rebels In Yemen, Obama Says », sur The Huffington Post (consulté le ).
  39. « L’approvisionnement en armes des Houthis : contrebande iranienne ? », sur Nemrod ECDS (consulté le ).
  40. (en) « International Support to Yemen's Legitimate Government », Aawsat,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  41. (en) « Rebel Governance: Ansar Allah in Yemen and the Democratic Union Party in Syria »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Peace Research Institute Oslo, .
  42. « Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes aériennes contre les Houthis au Yémen ».

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search