Humain, trop humain

Humain, trop humain
Image illustrative de l’article Humain, trop humain

Auteur Friedrich Nietzsche
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Philosophie, morale
Version originale
Langue Allemand
Titre Menschliches, Allzumenschliches
Date de parution 1878
Chronologie

Humain, trop humain. Un livre pour esprits libres (Menschliches, Allzumenschliches. Ein Buch für freie Geister) est une œuvre du philosophe Friedrich Nietzsche. Une traduction plus appropriée du titre en français serait « Choses humaines, bien trop humaines », selon Charles Andler (pour des raisons grammaticales) et Paolo D'Iorio (pour des raisons philosophiques)[1].

Deux éditions furent publiées du vivant de Nietzsche.

La première édition, chez Ernst Schmeitzner, en 1878, fait l’objet d’un volume unique, intitulé : Humain, trop humain. Un livre pour esprits libres. En tête figure une dédicace à Voltaire ; le corps du recueil est constitué de 638 aphorismes répartis en neuf chapitres.

La deuxième édition, chez Ernst Wilhelm Fritzsch, en 1886, fait l’objet de deux volumes :

  • Volume 1. Sous le titre Humain, trop humain. Un livre pour esprits libres — I, ce volume comprend une préface nouvelle, datée « Nice, printemps 1886 », et un poème nouveau en postlude ; la dédicace à Voltaire disparaît ; mais le contenu (en 638 aphorismes) est inchangé par rapport à celui de 1878 ;
  • Volume 2. Sous le titre Humain, trop humain. Un livre pour esprits libres — II, ce volume aussi comprend une préface nouvelle, datée « Sils-Maria, Haute-Engadine,  » ; le contenu (en aphorismes) reprend celui de deux recueils déjà publiés séparément par Ernst Schmeitzner, sous forme d’appendices à Humain, trop humain :
    • Opinions et sentences mêlées (Vermischte Meinungen und Sprüche). Ce recueil, publié la première fois en , contient 408 aphorismes sans séparation en chapitres,
    • Le Voyageur et son Ombre (Der Wanderer und sein Schatten). Ce recueil, publié la première fois en et daté « 1880 », contient 350 aphorismes sans séparation en chapitres.
  1. « Je n’ignore pas que des traducteurs connus, et aveuglément après eux la totalité des critiques français, traduisent Menschliches, Allzumenschliches, par Humain, trop humain. Ils traduisent comme si Nietzsche avait mis Menschlich, Allzumenschlich. Pourtant Nietzsche a ajouté une désinence, il faut donc la traduire. Menschliches, Allzumenschliches sont des substantifs à forme partitive. Menschlich, Allzumenschlich seraient des adjectifs, dans une fonction d’attribut. Il y a contresens à confondre ces deux fonctions. Nietzsche, qui souvent pensait en latin, aurait pu intituler son livre Humana, nimis humana. On n’a pas le droit de le traduire comme s’il avait dit Humanum, nimis humanum » (Charles Andler, Nietzsche, sa vie et sa pensée, Paris, Gallimard, 1958, vol. II, note aux pages 321-322). Dans le cinquième chapitre de Le Voyage de Nietzsche à Sorrente, Paolo D’Iorio retrace la genèse de l’aphorisme 628 qui, à son avis, contient la clé pour expliquer philosophiquement le titre du livre comme un renvoi et une réponse aux choses humaines (τῶν ἀνθρωπίνων) sans valeur de Platon.

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search