Hygrophyte

Les hygrophytes appartiennent à plusieurs types biologiques de la classification de Raunkier : Phanérophyte hygrophile (1), Hélophyte (7), Hydrophyte (8 : avec attachement au substrat subaquatique ; 9 : plante flottante).
Beaucoup de renoncules sont des hygrophytes, comme le rappelle leur nom scientifique francisé. Renoncule dérive du latin ranunculus (« petite grenouille »), diminutif de rana (cf rainette) car plusieurs espèces affectionnent les endroits humides que fréquentent ces amphibiens[1].

En botanique, une hygrophyte (du grec ὑγρός hugrós, « humide » et φυτόν phutón, « plante ») ou plante hygrophile (du grec φιλεῖν phileĩn « aimer » pour la seconde partie du mot) est une plante qui préfère ou exige des milieux humides ou aquatiques. Elle s'oppose en cela aux xérophytes (plantes de milieux arides) et aux mésophytes (plantes de milieux intermédiaires).

Une espèce hygrocline (du grec κλίνειν klínein, « pencher » pour la seconde partie du mot) préfère les milieux assez humides.

L'observation de ces végétaux met en évidence une répartition de stratégies liées à l'immersion ou l'émersion. Cette répartition permet de classer les végétaux en différentes catégories basées sur la classification de Raunkier[2] :

  • Hydrophytes (plantes aquatiques), dont tout l'appareil végétatif est immergé ou affleurant à la surface de l'eau, leurs tissus de soutien étant insuffisants pour permettre leur développement hors de l’eau. Si elles possèdent un système racinaire souterrain développé, leur permettant d'être fixées à un substrat subaquatique, elles sont dites enracinées. Si elles sont libres, non fixées à un substrat (pouvant posséder un système racinaire réduit), elles sont dites flottantes ou nageantes (Nénuphars, Lentilles d'eau).
  • Amphiphytes (plantes amphibies qui se développent aussi bien sur la terre que dans l'eau) .
  • Phanérophytes hygrophiles (Saules, Aulnes, Peupliers).

Les adaptations développées par les plantes des milieux humides leur confèrent un statut de bioindicateur d'hydromorphie et de variation de niveaux et de composition de l'eau[3].

  1. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, Quae, , p. 84.
  2. Claude Faurie, Écologie. Approche scientifique et pratique, Lavoisier, (lire en ligne), p. 219.
  3. Geneviève Barnaud, Eliane Fustec, Conserver les milieux humides : pourquoi ? comment ?, Educagri Editions, , p. 145.

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