Impact environnemental du transport routier

À Shanghai, le smog est presque quotidien ; les véhicules motorisés en sont l'une des causes principales[1].
Les transports routiers sont source de nombreux impacts différés, notamment par le réseau routier qu'ils requièrent. Ce dernier est facteur de fragmentation écologique et paysagère (ici aux États-Unis).
Dans le monde, malgré les progrès de la motorisation, l'automobile joue un rôle croissant en matière d'effet de serre et de pollution de l'air.
La vapeur d'eau rejetée par le pot d'échappement lorsque le moteur est froid est souvent utilisée pour symboliser les rejets polluants des véhicules à moteur. Elle est souvent associée à divers polluants gazeux (COV) ou particulaires.
Camion dont le pot d'échappement émet une épaisse fumée noire visiblement polluante. La cause de telles émissions est souvent un manque d'entretien du moteur.
L'apparition des filtres à particules (FAP), en complément du pot catalytique, contribue à minimiser la pollution particulaire des moteurs Diesel. Ils sont périodiquement régénérés automatiquement par brûlage des suies, souvent avec l'aide de catalyseurs intégrés dans le filtre.
Nombre de véhicules à moteur dans le monde en 1980, 1990, 1996 et augmentation, par grandes régions du monde (sources des données PNUD GEO 2000).

Les impacts environnementaux des transports routiers sont les effets sur l'environnement, directs et indirects, de l'utilisation des véhicules routiers durant tout leur cycle de vie, ainsi que ceux du réseau routier. Ces effets sont locaux (par exemple, le bruit) et globaux (par exemple, sur l'atmosphère terrestre), ce qui nécessite, comme l'a souhaité l'Union européenne, une approche harmonisée et une coopération interétatique. Certains pays sont, de plus, affectés par les flux routiers internationaux qui les traversent[2]. Cette pollution a des effets différés, à moyen et long termes[3].

Les impacts concernent l'air, l'atmosphère planétaire, le climat et les microclimats, l'eau, les sols, la flore, la faune et la fonge, l'intégrité écopaysagère, le bruit et la santé publique[4] (principalement des problèmes pulmonaires et cardiovasculaires[5]). L'exposition à la pollution particulaire automobile, comme le tabagisme, est un prédicteur de surmortalité[6] et de cancer de l'enfant[7].

Le conséquence la plus connue du public est la pollution atmosphérique due aux gaz d'échappements, qui cause des maladies respiratoires et contribue largement au réchauffement de la planète. Elle est constituée notamment de dioxyde d'azote, de particules fines et de benzène, trois polluants préoccupants pour la santé publique[8].

En 2014, le transport routier était responsable de 20 % des émissions anthropiques mondiales de CO2. Cette part atteignait 21 % en 2017 dans l'Union européenne.

  1. (en) Yuanyuan Chen, Yang Bai, Hongtao Liu, Juha M. Alatalo et Bo Jiang, « Temporal variations in ambient air quality indicators in Shanghai municipality, China », Scientific Reports, vol. 10, no 11350,‎ (lire en ligne).
  2. (en) Atkinson R.W., Anderson H.R., Sunyer J., Ayres J., Baccini M., Vonk J.M., Boumghar A., Forastiere F., Forsberg B., Touloumi G., Schwartz J. and Katsouyanni K., « Acute effects of particulate air pollution on respiratory admissions: results from APHEA 2 project. Air pollution and health: a European Approach », Am J Respir Crit Care Med, numéro 164, p. 1860-1866, 2001.
  3. (en) Zanobetti A., Schwartz J., Samoli E., Gryparis A., Touloumi G., Peacock J., Anderson H.R., Le Tertre A., Bobros J., Celko M., Goren A., Forsberg B., Michelozzi P., Rabczenko D., Hoyos S.P., Wichmann H.E. and Katsouyanni K., « The temporal pattern of respiratory and heart disease mortality in response to air pollution. », Environmental Health Perspectives, numéro 111, volume 9, p. 1188-1193, 2003.
  4. (en) Haug H., Sostrand P., Lovik M. and Langard S. (2001). « Correspondence - Public health and air pollution », The Lancet, numéro 357, p. 70-71.
  5. (en) Le Tertre A., Medina S., Samoli E., Forsberg B., Michelozzi P., Boumghar A., Vonk J.M., Bellini A., Atkinson R., Ayres J.G., Sunyer J., Schwartz J. and Katsouyanni K. (2002). « Short-term effects of particulate air pollution on cardiovascular diseases in eight European cities », J Epidemiol Community Health, 56(10): 773-779.
  6. (en) Pope C.A., Thun M.J., Namboodiri M.M., Dockery D.W., Evans J.S., Speizer F.E. and Heath C.W., « Particulate air pollution as a predictor of mortality in a prospective study of U.S. adults », Am J Respir Crit Care Med, 151: 669-674, 1995.
  7. (en) Reynolds P., Von Behren J., Gunier R.B., Goldberg D.E., Hertz A. and Smith D., « Traffic patterns and childhood cancer incidence rates in California, United States », Cancer Causes Control, 13(7), 665-673, 2002.
  8. « La pollution près du trafic » [PDF], Airparif Actualité, no 39, décembre 2012.

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