Joan Fuster

Joan Fuster
Fonctions
Président ou présidente de l'Associació d'Escriptors en Llengua Catalana
-
Josep Maria Llompart de la Peña (d)
Avel·lí Artís-Gener (d)
Président d'Acció Cultural del País Valencià
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Sueca, cimetière de Sueca (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Juan de la Cruz Fuster OrtellsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Journaliste, militant des droits linguistiques, avocat, professeur, écrivain, essayiste, aphoristeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Distinctions
Liste détaillée
Œuvres principales
Nosaltres, els valencians, Dictionnaire à l'usage des oisifs (d), Combustible per a falles (d), El País ValencianoVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Joan Fuster
Signature
Vue de la sépulture.

Joan Fuster, nom de plume de Juan de la Cruz Fuster Ortells[1], né le à Sueca (province de Valence, Espagne) et mort le dans la même ville, est un écrivain polygraphe valencien d'expression fondamentalement catalane[2], figure primordiale du nationalisme valencien et du pancatalanisme culturel et politique[3]. Bien qu'il soit largement connu pour son livre Nosaltres, els valencians (Nous, les Valenciens, 1962), essai historique sur le Pays valencien qui eut une énorme influence[4],[5], son travail de recherche et d'édition est divers et aborde de multiples champs de connaissance, comme la linguistique, l'histoire[6], la critique littéraire[7], le tourisme et la philosophie[8],[9],[10],[11]. Il est souvent considéré comme le plus grand essayiste en langue catalane du XXe siècle[12],[13],[14],[15].

Fuster fut l'auteur en catalan le plus important des générations d’intellectuels sorties de l'après-guerre civile espagnole[11]. Son influence dépassa les milieux littéraires et universitaires et eut des répercussions sur la vie culturelle et civique des territoires de langue catalane[16],[11]. À partir des années 1960, il devint une référence civique de l’opposition au franquisme au Pays valencien, symbole du mouvement de promotion (en) et de normalisation du valencien ainsi qu’une figure clé dans le débat autour de l’identité valencienne dans la seconde moitié du XXe siècle, où le « fustérianisme » devient un paradigme interprétatif d’une grande influence dans le monde intellectuel et, dans une moindre mesure, politique[17]. Ses travaux furent à l’origine d’une rénovation fondamentale de l'historiographie et, plus largement, de l’ensemble du champ des études universitaires régionales[18],[19],[20]. Ils donnèrent lieu à d’intenses débats, polémiques et remises en question.

Fuster était un personnage dérangeant et provocateur. Durant la transition démocratique espagnole, il fut victime de deux attentats à la bombe attribués à l'extrême droite anticatalaniste locale — qui l'avait « satanisé »[21] —, dont les auteurs n’ont pas été identifiés au terme d'enquêtes bâclées[22]. Carmen Noguero, secrétaire générale de l'Institut Cervantes, déclare à son propos : « ce fut un agitateur d’idées qui souffrit de la censure et du mépris »[23].

  1. Fuster 1997, p. 139 : «Vaig nàixer a Sueca el 23 de novembre del 1922. Com que l'endemà, dia 24, era la festa de sant Joan de la Creu, unes parentes remotes conques i molt inclinades als carmelites, van fer que em bategessin amb el nom d'aquell distingit poeta castellà. Avui —encara!—, a la porta de casa, tinc una placa de llautó que diu: "Juan de la Cruz Fuster, abogado". Però en decidir-me a fer literatura vaig optar pel simple i anodí "Joan". Vaig començar fent versos, i hauria estat perillós firmar "Joan de la Creu". D'altra banda, la família i la gent del poble em diu "Juanito".»
  2. il écrivit également en castillan, notamment dans la presse et au début de sa carrière
  3. « No cal dir que l’origen del pancatalanisme és Fuster. Sense Fuster no existiria » (« Il va sans dire que l’origine du catalanisme est Fuster. Sans Fuster cela n’existerait pas »), Max Cahner dans Soler 2004, 36'20"
  4. Martin 2018, p. 9. « la publication de Nosaltres els Valencians de Joan Fuster en 1962 […], au terme de plus de vingt années de franquisme, […] réveilla la conscience d’appartenir à un ensemble différencié, doté d’une langue en perdition, l’attachement de l’auteur à l’existence des Pays Catalans — « Nous dire valenciens est, en définitive, notre façon de nous dire catalans — fit l’effet d’une bombe. »
  5. (es) Salvador Enguix, « ¿Qué queda de Joan Fuster? », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Durante décadas, la figura totémica de Joan Fuster, más aún su pensamiento, su visión política y sus reflexiones en torno a la historia del País Valenciano, con su Nosaltres els valencians como texto fundacional indiscutible del debate identitario, fueron objeto de una polémica apasionada, y también violenta, hasta el intento de asesinato del ensayista de Sueca por la ultraderecha mediante una bomba en su casa (1981). »

    .
  6. notamment l’histoire de la culture et littéraire
  7. ainsi que de multiples rééditions et anthologies
  8. Pitarch 2002, p. 489. « Si fèiem la prova d’inventariar les etiquetes que porta penjades l’homenàs de Sueca n'obtindríem segurament un resultat suggeridor, potser desconcertant: assagista, escèptic, militant del racionalisme, volterià, dissenyador del catalanisme, moralista, lector voraç, humanista, líder civil, articulista, crític literari, historiador de la cultura, poeta… i, encara, «xarrador empedreït, culturalment polifacètic.» »
  9. (ca) Paco Cerdà, « «Madames et monsieurs», amb vostés Joan Fuster », Levante-EMV, Valence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Preston et Saz 2001, p. 36.
  11. a b et c (ca) « Joan Fuster », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62.
  12. Iborra 1995, p. 163.
  13. (ca) « Joan Fuster », sur LletrA - Literatura catalana a internet, Barcelone, Universitat Oberta de Catalunya : « Joan Fuster (Sueca 1922-1992) és, com a assagista, una figura cimera en la literatura catalana de l'època, a part de la seva extensa activitat com a historiador de la literatura, crític literari o historiador social de la llengua. »
  14. (ca) Josep Ballester, « Joan Fuster », visat.cat,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  16. Josep Alapont Martí, « La influència política de Joan Fuster al País Valencià », Directa,‎ (lire en ligne)
  17. Archilés 2012, p. 15.
  18. Piqueras et Paniagua 2006, p. 220
  19. Preston et Saz 2001, p. 32.
  20. Piqueras et Paniagua 2006, p. 220. « La importancia de la personalidad de Fuster y de su producción humanística son un valor esencial para el desarrollo de la historia reciente de los valencianos. »
  21. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées EP1
  22. (es) Lucas Marco, « Cuatro décadas del atentado ultra con goma 2 contra el ensayista Joan Fuster que apenas mereció una investigación judicial de 40 folios », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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