John Maynard Keynes

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John Maynard Keynes

John Maynard Keynes en 1933.

Fonction

Membre de la Chambre des lords
1942 - 21 avril 1946

Titres de noblesse

Baron Keynes (d)
6 juillet 1942 - 21 avril 1946
Baron

Biographie

Naissance	5 juin 1883 Cambridge
Décès	21 avril 1946 (à 62 ans) Firle
Nationalité	Britannique
Formation	King's College (1902-1905) Université de Cambridge Collège d'Eton St Faith's School (en)
Activité	Économiste
Père	John Neville Keynes
Mère	Florence Ada Keynes
Fratrie	Margaret Neville Keynes Geoffrey Keynes
Conjoint	Lydia Lopokova (de 1921 à 1946)

Autres informations

A travaillé pour	Université de Cambridge
Domaine	Keynésianisme Macroéconomie Effet multiplicateur Théorie de la préférence pour la liquidité
Parti politique	Parti libéral
Membre de	Société d'économétrie (1933) Académie américaine des arts et des sciences British Academy Académie royale des sciences de Suède
Mouvement	Bloomsbury Group
Maîtres	Alfred Marshall, William Ernest Johnson (en)
Directeurs de thèse	William Ernest Johnson (en), Alfred North Whitehead
Adjectifs dérivés	« Keynésien »
Distinctions	Liste détaillée Prix Adam Smith (1909) Membre associé de la Société d'économétrie (1933) Docteur honoris causa de l'université de Toulouse (1945) Membre de la British Academy Compagnon de l'ordre du Bain

Œuvres principales

Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), Indian Currency and Finance (d) (1913), Les Conséquences économiques de la paix (1919), A Treatise on Probability (d) (1921), A Treatise on Money (d) (1930)

Signature

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John Maynard Keynes (/keɪnz/), né le 5 juin 1883 à Cambridge et mort le 21 avril 1946 dans sa ferme de Tilton à Firle, est un économiste, haut fonctionnaire et essayiste britannique. Sa notoriété est mondiale. Il est le fondateur de la macroéconomie keynésienne^{[Note 1]}. Le keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne, le néokeynésianisme ou le post-keynésianisme sont issus de son œuvre. Considéré comme l'un des théoriciens les plus importants de l'économie du XX^e siècle^[1], il fut, en tant que conseiller officiel ou officieux de nombreux hommes politiques, l'un des acteurs principaux des accords de Bretton Woods, après la Seconde Guerre mondiale.

Jeune, il rencontra aussi le succès en tant qu’auteur, avec l'écriture d'un livre sur le traité de Versailles intitulé Les Conséquences économiques de la paix, publié en 1919, et la rédaction d'articles pour des journaux et des revues. Sa première somme théorique fut le Traité sur la monnaie, mais son œuvre majeure est sans conteste la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), livre qui, après d'autres, s'en prend à la loi de Say, l’un des fondements du laissez-faire.

La force de John Maynard Keynes réside dans le fait qu'à la différence de ses prédécesseurs, il élabore une théorie nouvelle ainsi que les outils conceptuels nécessaires à la mise en place de politiques économiques alternatives, à une époque où la crise de 1929 ravage l'économie internationale et résiste aux politiques conventionnelles. Ses travaux sont notamment utilisés après la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de la mise en place de l'État-providence. Selon Kenneth R. Hoover, Keynes^{[Note 2]} aurait eu à son époque une position « centriste » entre d'une part Friedrich Hayek et d'autre part Harold Laski, un des inspirateurs de l'aile gauche du parti travailliste au Royaume-Uni. Il est souvent considéré comme ayant donné aux sociaux-libéraux britanniques la théorie économique qui leur manquait.

Ses héritiers, notamment les penseurs du courant néokeynésien dit de la synthèse néoclassique qui prédomina longtemps aux États-Unis^{[Note 3]}, perdirent, de l’aveu même de leurs partisans, une grande partie de leur influence à partir du début des années 1980 avec la montée en puissance du monétarisme et de la nouvelle économie classique, qui promouvaient alors la dérèglementation financière. Cependant, la crise économique de 2008-2009 sembla entraîner un regain d'intérêt pour sa pensée, tant dans la version sociale libérale de la nouvelle économie keynésienne que dans des versions plus hétérodoxes, telles que le post-keynésianisme ou encore, en France, l'économie des conventions.

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