Karst

Exemple de paysage karstique près de Minerve, Hérault, France : les falaises calcaires sont affectées par une érosion karstique caractéristique qui se fait principalement à la faveur de diaclases s'élargissant peu à peu et se colmatant avec des argiles ocres de décarbonatation et des restes organiques.
Paysage de montagnes karstiques (Vang Vieng, Province de Vientiane, Laos).
Carte de répartition mondiale des affleurements de roches carbonatées (calcaires et dolomies). Les régions karstiques représentent environ 15 % des terres émergées[1]. Leur répartition en Antarctique reste inconnue[2].
Vidéo par drone de Kostivere (Estonie) karst

Le karst est une structure géomorphologique résultant de l'érosion hydrochimique et hydraulique de toutes roches solubles, principalement de roches carbonatées dont essentiellement des calcaires[3]. Des structures karstiques se rencontrent en outre dans des chlorures évaporitiques[4]. Des processus de type karstique, dits « pseudokarstiques », peuvent aussi se développer dans certaines roches autres que les roches carbonatées ou les chlorures évaporitiques[4].

Par ailleurs, des morphologies analogues à celles résultant des processus karstiques ou pseudokarstiques se rencontrent dans certaines zones glaciaires : inlandsis, glaciers... Les structures glaciaires ou les géomorphologies correspondantes sont ainsi dénommées glaciokarsts, cryokarsts ou thermokarsts[5].

Les karsts présentent pour la plupart un paysage tourmenté, un réseau hydrographique essentiellement souterrain (rivières souterraines) et un sous-sol creusé de nombreuses cavités : reliefs ruiniformes, pertes et résurgences de cours d'eau, grottes et gouffres. Selon les régions du monde, les structures karstiques portent des noms spécifiques ; ainsi, sur les marges sud et ouest du Massif central, les plateaux karstiques sont dénommés « causses »[6].

La karstification désigne ces processus (physiques et chimiques) mis en jeu pour créer les formes karstiques, comme les phénomènes d'infiltration et circulation lentes des eaux à la faveur des joints de stratification, des fissures et des diaclases, et de dissolution des roches karstiques qui jouent un rôle déterminant dans la genèse de ces formes et paysages caractéristiques[5].

La karstogénèse décrit la formation des karsts et leur évolution dans le temps.

  1. Eric Gilli, Karstologie. Karsts, grottes et sources, Dunod, (lire en ligne), p. 11.
  2. Alfredo Bini et al., « Un karst sous la glace de l'Antarctide ? », Karstologia, no 42,‎ , p. 45-49.
  3. Michel Bakalowicz, « Karst et érosion karstique », sur planet-terre.ens-lyon.fr, (consulté le ).
  4. a et b Salomon J.-N., 2006, Précis de Karstologie, Collection Scieteren, Presses universitaires de Bordeaux, Pessac, (ISBN 9782867814112) [1]
  5. a et b (en) K.G. Grimes, « Redefining the boundary between karst and pseudokarst: a discussion », Cave and Karst Sc., vol. 24, no 2,‎ , p. 87-90.
  6. France souterraine 2012-2013 - Antoine Grognet, Dominique Auzias & Jean-Paul Labourdette, Collection Petit-Fûté, Nouvelles éditions de l’Université à Paris, (ISBN 9782746937666) [2]

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