Kemet

Exemples de graphie
I6mt
O49

km
t
A1 B1
Z2
km.t
Kemet. Obélisque de la Place de la Concorde, Paris.

Les Égyptiens de l'Antiquité donnaient parfois à leur pays[1] le nom de Kemet ou Kêmi (km.t en translittération). Les égyptologues traduisent généralement ce mot par « la terre noire », en référence à la bande de terre rendue fertile par le limon noir déposé par la crue annuelle du Nil, artère vitale de la civilisation de l'Égypte antique[2], et par opposition à Decheret (dšr.t), la « terre rouge » du désert, impropre à l'agriculture.

Cependant, les auteurs afrocentristes traduisent Kemet par « le Pays des Noirs » lorsqu'il s'applique au pays et par « les Noirs » lorsqu'il désigne ses habitants, tout comme l'expression « Afrique noire » qui ne désigne pas la couleur du sol, mais de ses habitants. Peu commun dans les textes égyptiens (à la différence notamment de Taouy (tȝ.wy), « le Double Pays »), le terme Kemet n'en est pas moins emblématique de la civilisation égyptienne chez certains passionnés de l'Égypte antique. Ainsi, il est fréquent de le rencontrer dans les titres de publications ou les noms d'associations égyptologiques. On le retrouve également dans le nom du mouvement ésotérique kémitiste, qui se fonde sur les croyances de l'Égypte antique.

  1. Dans un hymne à la gloire de Sésostris III, on trouve une attestation du mot Kemet employée pour désigner les habitants et que les dictionnaires traduisent par « les Égyptiens »
  2. « Nile River » dans Encyclopædia Britannica, édition Encyclopædia Britannica, 2007.

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