Kokang

Situation du Kokang (en vert) au sein de l'État Shan (en jaune) et de la Birmanie (en beige)

Le Kokang (en birman: ကိုးကန့်; en mandarin: 果敢; en pinyin: Guǒgǎn) est une région culturelle du nord ouest de la Birmanie, dans l'état Shan. Il couvre une surface de 1 895 km2 et est délimité à l'ouest par le fleuve Salouen et au sud par la rivière Nan Ting qui le sépare du reste de l'État Shan et à l'est par la frontière chinoise avec la province du Yunnan. La région constitue la zone autonome du Kokang (en) dont la capitale, Laukkai, est la plus grande ville de la région. En 2009, la population du Kokang s'élevait à environ 150 000 habitants dont 90% étaient des chinois du Kokang (en)[1].

Le Kokang est d'abord sous le contrôle des royaumes bais de Nanzhao de 737 à 902 puis de Dali de 937 à 1253. En 1253, le royaume de Dali est envahi par l'empire mongol puis est récupéré par la dynastie Ming. Durant les 17e et 18e siècles, des Chinois hans viennent s'installer dans le Kokang jusqu’à surpasser en nombre les populations autochtones. En 1739 est créée la Chefferie du Kokang (en) par le clan han des Yang, une entité autonome de l'empire Qing qui administre la région. Après l'annexion de la Haute-Birmanie par les Britanniques en 1885, des négociations ont été engagées pour tracer la frontière avec la Chine. Elles ont abouti en 1897 et le Kokang est passé sous souveraineté britannique. Le secteur est devenu une partie de l'État de Hsenwi, tout en restant un sous-État autonome jusqu’à sa pleine intégration en 1959 à la Birmanie.

Depuis l'indépendance de la Birmanie, cette région subit des rébellions sporadiques[2].

  1. (en) Xue Li, « Can China Untangle the Kokang Knot in Myanmar? » Accès libre, sur thediplomat.com, (consulté le )
  2. « Birmanie: le réveil de la rébellion kokang », sur rfi.fr, (consulté le ).

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