Languedoc

Languedoc
(oc) Lengadòc
Gouvernement de Languedoc
Intendance de Languedoc

 – 1790

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Gouvernement militaire du Languedoc dans le royaume de France en 1789.
Informations générales
Statut Province (gouvernement et intendance) du royaume de France : pays d'états, de taille réelle, de petite gabelle et, en matière de traites, réputé étranger.
Capitale Toulouse
Montpellier
Langue(s) occitan (languedocien, auvergnat, vivaro-alpin, gascon, provençal)
français
Religion Catholicisme, minorité protestante

Démographie
Gentilé Languedociens
Gouverneur du Languedoc
(1er) 1352 Jean Ier d'Armagnac
(Der) 1775-1788 Louis Antoine de Gontaut-Biron

Intendant du Languedoc
1786-1790 Charles Bernard de Ballainvilliers

Président-né des états de Languedoc,
en qualité d'archevêque de Narbonne
1762-1790 Arthur Richard Dillon

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Languedoc (prononcé [lɑ̃.g(ə.)dɔk] ; Lengadòc, en occitan) est un territoire du Sud de la France traditionnellement divisé en Haut-Languedoc, approximativement compris dans l’ancienne région Midi-Pyrénées, et Bas-Languedoc, qui correspond approximativement à l’ancienne région Languedoc-Roussillon. Le nom de Languedoc provient du nom de la langue parlée au Moyen Âge dans le sud de la France, la langue d'oc, glottonyme qui a ensuite été traduit en latin Linguæ Occitanæ[1], littéralement « langue occitane ». Le Languedoc fait partie de l’Occitanie culturelle, vaste espace géographique de langue d'oc. Ses habitants sont les Languedociens, son dialecte s'appelle le languedocien.

Le territoire du Languedoc est rattaché au domaine royal au XIIIe siècle à la suite de la croisade contre les albigeois mettant fin au catharisme puis au comté de Toulouse. Le territoire sous contrôle des états de Languedoc s'est ensuite progressivement réduit à l'ancienne province du Languedoc. L'an marque un « tournant décisif »[2] dans l'histoire de la province : comme Henri Gilles l'a établi[3] en dans[4] sa monographie sur les États de Languedoc au XVe siècle[5], c'est en 1359 que les bonnes villes[6] des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse[3],[4] concluent entre elles une « union perpétuelle »[3],[4] puis[5] exigent des officiers royaux[6] d'être « convoquées ensemble »[3],[4] et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du XIVe siècle, le pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire-Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu'en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d'appartenir au Languedoc[réf. nécessaire]. En , le Languedoc est amputé de presque toute la partie de la sénéchaussée de Toulouse située sur la rive gauche de la Garonne[7] : le roi Louis XI détache les deux jugeries de Rivière (Montréjeau) et de Verdun (auj. Verdun-sur-Garonne) de la sénéchaussée toulousaine pour les incorporer au duché de Guyenne, apanagé à son frère, le prince Charles[7] ; en contrepartie, le roi incorpore au Languedoc quelques communautés d'habitants du diocèse de Comminges, situées sur la rive droite de la Garonne, connues comme le Petit-Comminges. En 1779, Louis XVI incorpore au Languedoc le comté de Caraman.

Sur le plan administratif, la province du Languedoc était un pays d'états qui conserva, jusqu'à la Révolution française, ses états provinciaux — les états de Languedoc[8] — et était divisée en diocèses civils. C'était un pays de taille réelle, un pays de petite gabelle[9] et, en matière de traites, une des provinces réputées étrangères. C'était aussi un gouvernement militaire — le gouvernement de Languedoc[10] — et une intendance — l'intendance de Languedoc[11] — comprenant deux généralités — la généralité de Montpellier[12] et celle de Toulouse[13]. Aujourd'hui, le territoire de l'ancienne province de Languedoc correspond principalement à la région française d'Occitanie, mais il intègre aussi des parties de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec l'Ardèche, et une partie de la Haute-Loire.

  1. Pierre-André Sigal, « L'histoire du Languedoc dans les dictionnaires et les encyclopédies (XVIIe – XXe siècles) », Annales du Midi, vol. 110, no 221,‎ , p. 5–23 (DOI 10.3406/anami.1998.2576, lire en ligne, consulté le )
  2. Rainer Babel (éd.) et Jean-Marie Moeglin (éd.), Identité régionale et conscience nationale en France et en Allemagne du Moyen Âge à l'époque moderne : actes du colloque organisé par l'université Paris XII – Val-de-Marne, l'Institut universitaire de France et l'Institut historique allemand à l'université Paris XII et à la fondation Singer-Polignac les , et (monographie), Sigmaringen, Thorbecke, coll. « Beihefte der Francia » (no 39), 1re éd., 466 p., in-8o (25 cm (ISBN 3-7995-7340-2 et 978-3-7995-7340-5, OCLC 468640004, BNF 37520005, présentation en ligne), p. 212 [aperçu (page consultée le 15 mars 2016)].
  3. a b c et d Paul Ourliac, « Sur une province française », Journal des savants, no 3,‎ , p. 190-195 (lire en ligne [fac-similé], consulté le )
    L'article est un compte rendu critique de : Philippe Wolff (dir.), Histoire du Languedoc, Toulouse, Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », 1re éd. (réimpression ), 540-[36], in-16o [23 cm] (ISBN 2-7089-1609-2 et 978-2-7089-1609-8, OCLC 461999009, BNF 34956597) .
  4. a b c et d Jean Guérout, « Henri Gilles, Les États de Languedoc au XVe siècle, Toulouse, Édouard Privat, 1965. In-8o, 363 p., couverture illustrée. (Bibliothèque méridionale, 2e série, t. XL.) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 125, no 1, p. 285-295,‎
    (lire en ligne [fac-similé])
    L'article est un compte rendu critique de l'ouvrage précité.
    .
  5. a et b Henri Gilles, Les États de Languedoc au XVe siècle (monographie), Toulouse, Privat, coll. « Bibliothèque méridionale / 2e série » (no 40), , 361 p., in-8o (26 cm) (BNF 37399253), p. 26 [aperçu (page consultée le 16 mars 2016)].
  6. a et b Raymond Cazelles, Société politique, noblesse et couronne sous Jean le Bon et Charles V (monographie), Genève et Paris, Droz (publié avec le concours du Centre national de la recherche scientifique), coll. « Mémoires et documents (publiés par la société de l'École des chartes) » (no 28), [1re éd.], VIII-628 p., 23 cm (ISBN 978-2-600-04531-5, OCLC 9364820, BNF 34689780, présentation en ligne) [lire en ligne (page consultée le 16 mars 2016)].
  7. a et b Muriel Van Elsuwé, « Géographie des jugeries royales de Gascogne aux XIVe et XVe siècles », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 81, no 92,‎ , p. 141-161 (DOI 10.3406/anami.1969.4587, lire en ligne [fac-similé], consulté le ).
  8. Languedoc. États (BNF 12322401).
  9. Lucien Bély (dir.) (publié avec le concours du Centre national du livre), Dictionnaire Louis XIV (monographie, dictionnaire), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1re éd., 1405 p., 20 cm (ISBN 978-2-221-12482-6 et 2-221-12482-0, OCLC 921859645, BNF 44408175), § « La gabelle » [lire en ligne (page consultée le 15 mars 2016)].
  10. France. Gouvernement de Languedoc (BNF 11685749).
  11. France. Intendance de Languedoc (BNF 11986553).
  12. Montpellier, Généralité de (France ; 1542-1790) (BNF 15326033).
  13. Toulouse, Généralité de (France ; 1542-1790) (BNF 15217964).

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