Liste rouge de l'UICN

Catégories UICN (niveau régional), d'après le guide UICN 2018[1]. Glossaire des acronymes anglophones : Extinct (EX), Extinct in the wild (EW), Regionally Extinct (RE), Critically endangered (CR), Endangered (EN), Vulnerable (VU), Near threatened (NT), Least concern (LC), Data deficient (DD), Not Applicated (NA), Not evaluated (NE).

La liste rouge de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature ; en anglais IUCN[2]), créée en 1964, constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle se présente sous la forme d'une base de données en ligne régulièrement actualisée, exposant la situation de plus de 150 000 espèces (version 2023[3]) sur les 1,8 million d'espèces connues.

Elle est de plus en plus utilisée pour alerter sur la régression de certaines espèces (ou leur disparition)[4], mais éventuellement parfois pour justifier de ne rien faire (si une espèce n'est pas très menacée, ou si son statut de menace n'est pas connu)[4]. Son principal but est d'alerter le public, les aménageurs et responsables politiques sur l'ampleur du risque d'extinction qui frappe de nombreuses espèces et la nécessité urgente de développer des politiques de conservation. Elle incite et aide ainsi la communauté internationale à agir dans le sens de la réduction du taux d'extinction des espèces menacées.

Malgré cela, grâce aux données récoltées pour la constitution de la liste, l'UICN estimait en 2006 qu'une espèce de mammifères sur quatre, une espèce d'oiseaux sur huit, et un tiers des amphibiens étaient menacés de disparition[5]. Malgré des améliorations observées dans de nombreuses aires protégées, la situation s'était encore dégradée en 2007, puis en 2012, avec au moins 41 % des amphibiens, 33 % des récifs coralliens, 30 % des conifères, 25 % des mammifères, et 13 % des oiseaux menacés d'extinction. L'aggravation se poursuit en 2019 avec 28 338 espèces menacées d'extinction pour 105 732 espèces évaluées[6], dont quatre espèces de grands singes sur six classées en danger critique d'extinction[6]. Chez les mammifères, les causes principales sont « la chasse illégale et la destruction des habitats »[6].

  1. Guide pratique pour la réalisation de Listes rouges régionales des espèces menacées (UICN France 2018, pdf 1,45 Mo) sur https://uicn.fr/listes-rouges-regionales/).
  2. bien que le nom complet de l'organisation soit « The International Union for the Conservation of Nature and Natural Resources », elle est plus simplement appelée « World Conservation Union » ou « Union mondiale pour la Nature » en français.
  3. Voir les chiffres clefs sur https://uicn.fr/liste-rouge-mondiale/.
  4. a et b Akcakaya, H., S. Butchart, G. Mace, S. Stuart et C. Hilton-Taylor, « Use and misuse of the IUCN Red List Criteria in projecting climate change impacts on biodiversity », Global Change Biology,‎ . 12:2037-2043.
  5. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées UICN stats
  6. a b et c Quatre grands singes sur six sont en « danger critique d’extinction », selon la Liste rouge de l’UICN.

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