Lyre

Lécythe représentant une Muse jouant de la cithare-berceau, staatliche antikensammlungen Munich v. 430 av. J.-C.
Terre cuite représentant Eros et un jeune homme tenant une lyre, Metropolitan Museum of Art ;450 av. J.-C.

La lyre (grec ancien : λύρα) est l'un des instruments à cordes pincées dont les cordes sont parallèles à la table d'harmonie et dont la caisse de résonance ne se prolonge pas par un manche ; une structure similaire à celle de la harpe accueille la fixation des cordes. C'est sa position (parallèle à la caisse de résonance) qui la différencie de la harpe.

La lyre était populaire dans les civilisations antiques. Les représentations qui nous sont parvenues ont les formes les plus variées. La caractéristique principale est la caisse de résonance qui est étroite, ce qui rend l'instrument facile à transporter. Le nombre de cordes, limité de 5 à 8, réduisait l'instrument à un rôle d'accompagnement du chant. Aussi, ses nombreuses représentations médiévales sont beaucoup plus des allégories que le témoignage d'une réelle utilisation, du moins après le Xe siècle. Son utilisation s'est poursuivie en Europe du Nord, au moins jusqu'au XIVe siècle et en Afrique jusqu'à nos jours.

Selon la mythologie grecque, le jeune dieu Hermès, fils de Zeus et messager des dieux créa la lyre à partir d'une grande carapace de tortue qu'il perça pour y fixer des roseaux d'où partaient sept cordes en boyaux de brebis ; l'ensemble était recouvert d'une peau de bœuf et se jouait avec un plectre[1]. Hermès céda ensuite sa lyre à Apollon[2],[3].

La lyre est l'attribut d'Hermès, son inventeur, d'Apollon musagète, d'Orphée, d'Érato, muse de la poésie lyrique et par extension du poète lyrique[4].

La lyre est aussi en général en France un symbole de la chanson et la poésie. Illustrant ce phénomène, Marc Fournier écrit en 1845, parlant des goguettes, qui sont des sociétés chantantes : « elles ont des insignes, des drapeaux et des devises ; elles ont des lyres avec des marottes en sautoirs[5]» ... Une goguette parisienne s'appelle Les Enfants de la Lyre.

  1. Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne] : à Hermès I, 41-53.
  2. Hymne à Hermès I, 490-502.
  3. 2015 Lucien de Samosate, p. 1155
  4. Jean-Auguste-Dominique Ingres représente ainsi Pindare avec une lyre dans L'Apothéose d'Homère (Montauban, 1780 - Paris, 1867)
  5. Paris chantant, Romances, chansons et chansonnettes contemporaines, par Marc Fournier, etc., Lavigne éditeur, Paris, 1845.

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