Mandarin (langue)

Mandarin
官話 ou 官话 (guānhuà)
Pays Chine, Taïwan, Singapour
Nombre de locuteurs Langue maternelle : 848 millions (2000)[1]
Langue seconde : 178 millions[1]
Typologie SVO, isolante, à tons
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau de Taïwan Taïwan
Drapeau de Singapour Singapour
État Wa (Birmanie)
Drapeau des Nations unies ONU
Codes de langue
IETF cmn
ISO 639-1 zh
ISO 639-3 cmn
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
Linguasphere 79-AAA-b
WALS mnd
Glottolog mand1415
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (texte en français)
  • (sinogrammes traditionnels) 第一條
    人人生而自由,在尊嚴和權利上一律平等。他們賦有理性和良心,並應以兄弟關係的精神相對待。
  • (sinogrammes simplifiés) 第一条
    人人生而自由,在尊严和权利上一律平等。他们赋有理性和良心,并应以兄弟关系的精神相对待。
  • (hanyu pinyin) Dì yī tiáo
    Rén rén shēng ér zìyóu, zài zūnyán hé quánlì shàng yīlǜ píngděng. Tāmen fùyǒu lǐxìng hé liángxīn, bìng yīng yǐ xiōngdì guānxì de jīngshén xiāng duìdài.
Carte
Image illustrative de l’article Mandarin (langue)
Carte des différentes variétés du mandarin, excluant le jinyu.
Extrait de lecture du mandarin de la page Wikipédia 无盐村.
Un locuteur du mandarin enregistré à Taïwan.

Le mandarin (/mɑ̃.da.ʁɛ̃/ ; chinois simplifié :  ; chinois traditionnel : 官話 ; pinyin : guānhuà, « langue des officiels », chinois simplifié :  ; chinois traditionnel : 北方話 ; pinyin : běifānghuà, « parlers du Nord »), parfois abusivement désigné sous les termes chinois voire pékinois, est une catégorie des langues chinoises parlée dans le nord-est et le sud-ouest de la Chine continentale. Envisagée comme une langue, c'est celle qui compte le plus grand nombre de locuteurs natifs dans le monde. Le mandarin s'écrit au moyen des sinogrammes et on le transcrit maintenant le plus souvent en pinyin, mais aussi en zhuyin (bopomofo).

Même s'il est maintenant enseigné à tous les Chinois, certains Chinois plus âgés ne parlent pas le mandarin mais d'autres langues chinoises, comme le cantonais. Le mandarin, que les dirigeants communistes ont désigné comme la langue véhiculaire de leur nation entière en une version standardisée (dénommée 普通話 pǔtōnghuà, « langue commune »), était d'abord celle de communautés chinoises du nord du pays. Bien que possédant une ancienne histoire littéraire, elle ne dérive pas de la langue écrite classique littéraire et artificielle (文言 wényán), abandonnée en 1919 après avoir été utilisée comme langue écrite officielle et littéraire pendant plus de deux mille ans : en effet, c'est d'une langue vernaculaire parlée (白話 báihuà, « langue simple ») que le mandarin procède.

En français comme dans les langues européennes, le mandarin fait référence à deux ensembles distincts de langues :

En 1956, c'est la variante de Pékin qui est promue au rang de langue officielle. On la considère souvent comme la variante standard de cette langue. Le mandarin de Pékin possède cependant des spécificités (comme l'utilisation fréquente de la rétroflexion vocalique notée au moyen du suffixe -er) et on dit souvent que les Pékinois ont un « accent ». Le mandarin d'un Taïwanais est donc un peu différent de celui d'un Pékinois.

En dehors de la Chine, d'importantes communautés chinoises partagent cette langue, qui est enseignée dans de nombreux lycées et universités de par le monde.

Comme les autres langues chinoises, c'est une langue à tons. Elle utilise quatre tonèmes, qui changent le sens du mot : haut et plat, montant, descendant légèrement puis remontant (modulé) et descendant.

En Chine, Les tons sont représentés par les accents sur les voyelles des syllabes de l'écriture romanisée dite pinyin, et à Taïwan, par les mêmes accents sur les graphèmes du bopomofo. On utilise aussi le numéro du ton à la fin de la syllabe quand les contraintes techniques empêchent d'entrer ou de lire les accents.

Au quotidien, « mandarin » fait généralement référence au mandarin standard (Pǔtōnghuà/Guóyǔ). À l'étranger, le mandarin constitue un groupe de dialectes, dont l'intelligibilité mutuelle est variable. Ce groupe de parlers est l'objet d'une reconnaissance établie chez les linguistes mais qui n'est pas nécessairement reconnue en dehors des cercles académiques.

Lorsqu'on interroge un locuteur d'un dialecte mandarin, il ne reconnaîtra pas normalement qu'il parle une variante du mandarin mais sa variante locale (dialecte du Sichuan, dialecte du nord-est, etc.), en le considérant comme différent du « mandarin standard » (pǔtōnghuà). Il n'aura pas nécessairement conscience que les linguistes classent leur dialecte comme une forme du « mandarin » au sens linguistique ou vu de l'étranger.

  1. a et b « Chinese, Mandarin », sur Ethnologue (consulté le ).

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