Marc Lafargue

Marc Lafargue
Biographie
Naissance
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ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 6219-6223, 5 pièces, date inconnue)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
  • Le Jardin d'où l'on voit la Vie (1897)
  • L'Âge d'or (1903)
  • La Belle Journée (1922)
  • Les Plaisirs et les Regrets (1928, posthume)
signature de Marc Lafargue
Signature

Marc Lafargue, né le à Toulouse et mort dans la même ville le , est un poète, critique d'art et peintre français.

Alors qu'il est encore lycéen, Lafargue est membre actif d'un groupe de jeunes poètes toulousains et publie son premier recueil en 1897, Le Jardin d'où l'on voit la Vie, qui contient des poèmes d'influence symboliste et verlainienne. Il s'y montre aussi très attaché à sa région natale, qu'il évoque dans plusieurs poèmes. Il entreprend en 1903 un long voyage en Provence et y rencontre plusieurs artistes, dont Aristide Maillol avec qui il noue une amitié qui durera jusqu'à sa mort.

Un deuxième recueil paraît en 1903, L'Âge d'or, où il se détache de ses premières influences pour adopter un style plus proche du naturisme littéraire alors en pleine éclosion. Bien qu'il se montre adepte d'une vie rustique à la campagne, il alterne de longs séjours à Toulouse et à Paris, où il poursuit une carrière de critique d'art et collabore à de nombreux journaux. Il ne publie plus que rarement de la poésie, et s'adonne à la peinture en autodidacte, là aussi de manière discrète. Ses amis finissent par l'encourager à publier un nouveau livre, et il fait paraître en 1922 La Belle Journée, un recueil de poèmes écrits près de 15 ans plus tôt. Il compose une Ode aux jeunes filles de Vendôme d'inspiration ronsardienne en 1924, puis publie une biographie de Camille Corot en 1925 et une traduction des Bucoliques de Virgile en 1926.

Cette même année 1926, il quitte définitivement Paris pour rejoindre sa mère et sa sœur malades à Toulouse. Il obtient un poste de bibliothécaire, mais perd sa mère et sa femme, elle aussi de santé fragile, à quelques jours d'intervalle. Durement touché par ces deuils et atteint de problèmes cardiaques, il meurt le . Sa mort est abondamment commentée dans les milieux littéraires toulousains, où des hommages importants lui sont rendus. Ses amis entreprennent de publier ses nombreux poèmes laissés inédits, et découvrent, pour beaucoup, ses peintures qu'il gardait secrètes. Un recueil posthume paraît en 1928, Les Plaisirs et les Regrets, et des expositions de ses dessins et tableaux ont lieu. Un monument est finalement élevé en son hommage dans le square du musée des Augustins, en 1936.

Il est décrit comme un artiste discret, indifférent à la gloire, qui n'a participé qu'à un seul concours au cours de sa carrière et a gardé beaucoup de ses œuvres pour lui-même. Il y a peu d'études sur son travail, et principalement sur ses peintures dont la chronologie exacte est inconnue. Si ses premiers poèmes sont plutôt mélancoliques, il y montre déjà son attachement à la nature qui reste présent dans tous ses recueils suivants. Son style s'épure au fil des années, pour atteindre une forme simple et influencée par les poètes classiques, comme Ronsard à qui il rend hommage dans son Ode.

Il est aussi un fervent défenseur du patrimoine de sa ville natale, Toulouse, qui lui inspire plusieurs poèmes. Dans la presse, il s'engage publiquement contre des projets d'urbanisme qui menacent des monuments anciens, et parvient à faire réagir l'opinion publique et préserver des monuments, comme l'hôtel Dahus.


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