Maurice Allais

Maurice Allais, né le à Paris et mort le à Saint-Cloud[1], est un économiste et physicien français, prix de la Banque de Suède en 1988.

Issu d'un milieu modeste, il sort major de l'École polytechnique et rejoint le Corps des mines. Sa vocation d'économiste naît d'un voyage d'études aux États-Unis pendant la Grande Dépression, où il est frappé par la misère et l'incompréhension des élites face aux événements. Ce besoin de comprendre l'amène à s'intéresser à l'économie comme autodidacte et à écrire À la recherche d'une discipline économique (1943).

Son objectif est alors d'établir une théorie générale qui soit en accord rigoureux avec les données de l'observation, et cet ouvrage sera à l'origine de tous ses travaux suivants. Avec ce critère fondamental de l'expérience, il remet en question les « vérités établies »[2] si elles lui semblent incompatibles avec les données de l'observation, ce qui l'a amené à soutenir des propositions iconoclastes, qui ne seront pas toujours accueillies favorablement.

Jusqu'en 1960, il mène en parallèle des travaux en physique et en économie, et œuvre pour le rapprochement de sciences qu'il estime trop séparées : économie, sociologie, psychologie notamment. Ses travaux mettent au jour de nouveaux concepts en économie, parmi lesquels le paradoxe d'Allais, une théorie générale des surplus distribuables, une théorie des choix aléatoires, les principes de la règle d'or et une théorie de la dynamique monétaire[2], et en physique, l'effet Allais (qui ne fait pas l'objet d'un consensus de la communauté scientifique).

Titulaire de la chaire d'économie de l'École des mines de Paris pendant quarante ans, il enseigne aussi à l'université, à Genève ou aux États-Unis. Il est aussi directeur de recherche au CNRS pendant trente ans.

Maurice Allais reçoit en 1988 le prix de la Banque de Suède pour « ses contributions pionnières à la théorie des marchés et à l'utilisation efficiente des ressources », qui font notamment référence à ses travaux réalisés comme amateur.

Critique de la mondialisation, se disant à la fois libéral et social, il est favorable au libre-échange uniquement à l'intérieur de groupes d'États homogènes économiquement, et donc opposé à l'ouverture douanière entre pays à fortes disparités de développement.

La crise économique que connaît le monde depuis 2008 et les défis que pose la mondialisation, dont il s'était fait l'augure dans de nombreux ouvrages successifs, font connaître à ses analyses un regain d'intérêt aujourd'hui.

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
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