Mbira

Mbira
Image illustrative de l’article Mbira

Classification Instrument de percussion
Famille Idiophone

L’art de fabriquer et de jouer la mbira/sanza, lamellophone traditionnel au Malawi et au Zimbabwe *
Image illustrative de l’article Mbira
Façon de jouer de l'instrument, doté ici de capsules de bouteilles.
Pays * Drapeau du Malawi Malawi
Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe
Liste Liste représentative
Année d’inscription 2020
* Descriptif officiel UNESCO

Le mbira est un instrument de musique idiophone d'Afrique subsaharienne ; plus précisément c'est un lamellophone, à l'instar du xylophone, composé d'un support en bois sur lequel sont fixées des lamelles métalliques de formes et tailles variées. Il a de nombreux noms selon les régions et ethnies, en particulier en République démocratique du Congo[1] : likembe, mbila, mbira huru, mbira njari, mbira nyunga nyunga, nhare, matepeand njari, sansu, zanzu, karimbao, marimba, karimba, kalimba, okeme, ubo, sanza, gyilgo, lukeme (Ouganda). Les colons européens l'ont appelé piano à pouces ou piano à doigts. Il est proche du marimbula des Caraïbes.

L'instrument est connu sur d'autres continents dont l'Amérique depuis avant la découverte, mais aussi en Asie, en particulier en Sibérie[2]. Il est très populaire au Chili par exemple. Traditionnellement, il est lié à de nombreuses légendes : unification de peuples en Afrique, 7 merveilles en Chine, harmonie et voix des ancêtres ailleurs. Il est aussi utilisé actuellement dans les musiques de relaxation.

Généralement de petite taille et transportable, on en joue en le tenant dans les mains, les pouces levés faisant vibrer les lamelles de longueurs différentes et en nombre variable (de cinq à plus d'une vingtaine), selon diverses gammes. Le corps est souvent creux, faisant office de caisse de résonance. Il peut être notamment constitué d'une moitié de noix de coco pour les kalimbas[3].

Le faible volume sonore de l'instrument le destine plutôt à des manifestations intimes, en accompagnement du chant. Mais on note des versions plus volumineuses dans la région du Kasaï (voir les video du Kasaï Allstar), où le musicien peut être assis sur son instrument.

Facile à transporter et à utiliser, peu onéreux, l'instrument a dépassé la sphère de la musique traditionnelle africaine pour être fabriqué industriellement (en particulier en Chine) à destination d'un public occidental qui perçoit ses douces sonorités comme propice à l'éveil sonore et musical des jeunes enfants[4]. La plupart de ces modèles industriels étant accordés en do ou fa majeur, il est désormais possible de trouver des dizaines de partitions et tablatures dédiées spécialement à cet instrument afin d'être en mesure d'interpréter des mélodies populaires[5].

Maurice White, chanteur et leader du groupe funk Earth, Wind and Fire a popularisé cet instrument dans les années 70, notamment en 1973 sur le titre Evil, de l'album Head to the Sky. Phil Collins, sur son album No Jacket Required, publié en , joue de cet instrument sur la chanson Long Long Way to Go avec Sting qui fait les chœurs.

Paul Simon sur l'album « Graceland » (1986) l'a ramené sur le devant de la scène occidentale.

Steve Hackett, guitariste du groupe Genesis, utilise aussi cet instrument sur l'album Wind and Wuthering. Geoffrey Oryema l'utilisait régulièrement. David Byrne aussi, sur l'album « Love This Giant »(2018).

  1. Gérard Arnaud et Henri Lecomte, Musiques de toutes les Afriques, Fayard, , 671 p. (ISBN 978-2-213-62549-2)
  2. Cédric Keller, « Les Histoires Et Légendes Autour Du Kalimba Dans Les Différentes Cultures Du Monde - Thekalimba », (consulté le )
  3. Ambre Montespan d'après Hugh Tracey, « KALIMBA, MBIRA, SANZA OU SANSULA, QUELLES DIFFÉRENCES ? », sur Instruments du monde
  4. Nous ne mentionnerons pas ici les distributeurs d'instruments pour enfants et collectivités, ainsi que le commerce en ligne.
  5. « Partitions et Tablatures pour Kalimba. », sur www.instruments-du-monde.com

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