Mutineries de la mer Noire

Les mutineries de la mer Noire sont une série de révoltes survenues dans les troupes terrestres et les bâtiments français de l’escadre de la mer Noire en 1919, alors que le gouvernement français soutient les forces russes « blanches » (tsaristes) contre les révolutionnaires « rouges » (bolcheviques) pendant la guerre civile russe. L’intervention française, menée avec de trop faibles moyens navals et terrestres dans un pays hostile, est un échec qui n’est pas dû aux mutineries, ces dernières n'intervenant qu'après la décision de mettre un terme aux opérations militaires. Après le retour de l’expédition, les mutineries reprennent et touchent presque tous les ports où stationnent des navires de guerre : à Brest, Cherbourg, Bizerte, Lorient et Toulon avant de se terminer par une ultime mutinerie en Méditerranée orientale.

Une centaine de marins sont condamnés par les tribunaux militaires, mais assez rapidement amnistiés. Ces événements sont par la suite récupérés par le Parti communiste français, car plusieurs de ses membres y ont participé et revendiquent un rôle majeur dans l’organisation des mutineries. Ces troubles sont aujourd’hui analysés et compris dans le contexte de la vague révolutionnaire qui frappe l’Europe à la fin de la Première Guerre mondiale à la suite de l'épuisement des belligérants et aux espoirs mis par une partie de l’opinion dans la révolution russe de 1917. L’enquête qui suit contribue à faire prendre conscience au pouvoir politique de l’état de délabrement de la Marine au lendemain de la Première Guerre mondiale et de la nécessité d’engager les réformes qui vont permettre le renouveau de la flotte française dans les années 1920-1930.


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