Natation aux Jeux olympiques de 1912

Natation aux Jeux olympiques de 1912
Description de l'image Swimming pictogram.svg. Description de l'image Olympic rings.svg.
Généralités
Sport Natation sportiveVoir et modifier les données sur Wikidata
Éditions 5e
Lieu(x) Stockholm, Suède
Date samedi au lundi
Nations 17
Participants 188 engagés mais 131 concurrents (27 nageuses et 94 nageurs plus 67 forfaits tous masculins)
Épreuves 9
Site(s) Djurgårdsbrunnsviken

Navigation

Les épreuves de natation lors des Jeux olympiques de 1912 de Stockholm se déroulent du samedi au lundi .

Pour la première fois, le programme masculin est, pratiquement, le même que lors des Jeux précédents : en nage libre : 100, 400 et 1 500 mètres et un relais 4 × 200 mètres ; en dos : 100 mètres ; en brasse le même 200 mètres qu'à Londres auquel est ajouté un 400 mètres. Pour la première fois aussi, des épreuves féminines se déroulent (celles de 1908 ayant été annulées), en nage libre : un 100 mètres individuel et un relais 4 × 100 mètres. La première championne olympique de natation est l'Australienne Fanny Durack. Au total, 188 nageuses et nageurs venus de 17 nations sont engagés. Avec les 67 forfaits intégralement masculins, les concurrents effectifs sont 27 nageuses et 94 nageurs.

Les épreuves ont lieu dans un bassin de 100 mètres de long construit pour l'occasion dans la Djurgårdsbrunnsviken, une petite baie abritée des courants par l'île de Djurgården, au cœur de la capitale suédoise. Le bassin qui abrite aussi les épreuves de plongeon et de water-polo est démonté à l'issue des Jeux et les matériaux sont revendus. Avec les entrées (48 560 spectateurs payants), l'organisation des compétitions aquatiques est largement bénéficiaire. Les sommes ainsi récoltées sont reversées au Comité olympique suédois et à l'Association suédoise de natation amateure.

Les diverses courses sont prévues pour se dérouler en quatre étapes : d'abord des séries éliminatoires, puis un second tour qualificatif pour les demi-finales et enfin la finale. Le grand nombre de forfaits oblige les officiels à réorganiser les séries, juste avant le départ des épreuves, avec des conséquences parfois négatives. Ainsi, au 100 mètres nage libre masculin, les concurrents américains, dont Duke Kahanamoku qui vient d'établir le record du monde de la distance, persuadés d'être qualifiés pour la finale à l'issue de ce qui n'est que le deuxième tour ne se présentent pas aux demi-finales. Ils auraient alors dû être disqualifiés. Le nageur australien Cecil Healy qui aurait pu voir s'ouvrir devant lui un boulevard jusqu'au titre olympique, annonce que si les Américains n'étaient pas autorisés à concourir, il déclarerait lui aussi forfait. Le jury organise alors une troisième « demi-finale ». La finale est ensuite remportée par Kahanamoku devant Healy.

Les 400 et 1 500 mètres masculins sont dominés par le même trio qui monte (dans le même ordre) sur les deux podiums : le Canadien George Hodgson, le Britannique Jack Hatfield et l'Australien (sous les couleurs de l'Australasie) Harold Hardwick. Hodgson fait voler en éclats les records olympiques et du monde des deux distances. En finale du 1 500 mètres, il s'adjuge même au passage le record du monde du 1 000 mètres et poursuit son effort pour établir le record du monde du mile.

Les Jeux sont marqués par la transition du « dos brassé » au « dos crawlé » puisque le vainqueur américain Harry Hebner utilise ce nouveau style lors du 100 mètres, déclenchant la colère, et les réclamations, de ses adversaires malheureux. Le règlement ne l'interdisant pas, sa victoire est homologuée. Cependant, ce style n'est alors pas forcément plus rapide que le « dos brassé » puisque le record du monde détenu par l'Allemand Otto Fahr qui finit deuxième n'est pas battu.

Les épreuves de brasse (200 mètres et 400 mètres) sont dominées par le brasseur allemand Walter Bathe qui remporte les deux courses. En fait, les mêmes cinq hommes (les Allemands Bathe, Lützow et Malisch, le Britannique Courtman et le Suédois Henning) se retrouvent lors des deux finales. Si le 200 mètres est un triplé allemand, au 400 mètres, le podium est international.

La suprématie des nageuses anglo-saxonnes est complète sur le 100 mètres féminin. Avant les Jeux, les Britanniques Jennie Fletcher et Daisy Curwen et l'Australienne Fanny Durack avaient alternativement amélioré le record du monde de la distance. Fanny Durack établit définitivement le record olympique et le record du monde lors des séries. Seule une nageuse allemande Grete Rosenberg vient contester la domination anglo-saxonne, même si elle n'entre en finale qu'à la suite du forfait de Daisy Curwen, opérée de l'appendicite. Fanny Durack s'impose devant sa compatriote et amie Mina Wylie puis Jennie Fletcher.


© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search