Neues Bauen

Bâtiment de Le Corbusier, Stuttgart.
Mies van der Rohe : Pavillon allemand de Barcelone (1929), comme référence du « Mouvement moderne » : une expérience spatiale inédite, avec l'absence d'espaces fermés et la relation de chaque espace avec les zones adjacentes intérieures ou extérieures.

Le Neues Bauen est un courant de l'architecture et de l'urbanisme qui s'est épanoui en Allemagne entre la Belle Époque et la république de Weimar (c'est-à-dire entre les années 1910 et 1930). Il est contemporain des mouvements architecturaux de la Nouvelle Objectivité et de De Stijl aux Pays-Bas. Les manifestations de ce courant sont, pour la didactique et la doctrine, le Bauhaus et, dans l'art de la construction, le programme Nouveau Francfort, premier grand projet à la fois urbanistique et social. Les orientations du Neues Bauen l'opposaient au courant néo-germanique traditionaliste, d’inspiration conservatrice.

Le concept de Neues Bauen vient du premier manifeste Neues Bauen – Grundlagen zur praktischen Siedlungstätigkeit[1] de l'architecte Erwin Anton Gutkind (1919).

Neues Bauen se proposait d'imposer un nouvel art de bâtir par l'emploi de nouveaux matériaux de construction et de décoration, par leur emploi rationnel, en mettant en valeur leurs particularités, ainsi que par une ordonnance intérieure dépouillée : ainsi la responsabilité sociale de l'architecte (plus de soleil, d'air et de lumière à l'opposé des immeubles dortoirs avec arrière-cours et pièces trop étroites) prenait une place centrale. C'est selon ces canons que furent aménagés de nombreux lotissements, souvent entrepris dans les municipalités à majorité social-démocrate.

  1. Références : Erwin Gutkind, Neues Bauen : Grundlagen zur praktischen Siedlungstätigkeit, Berlin, Verlag der Bauwelt, .

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