Nicolas de Cues

Nicolas de Cues
(Prélat)
Image illustrative de l’article Nicolas de Cues
Portrait de Nicolas de Cues en donateur, priant au pied de la Croix, par le Maître de la Vie de Marie, provenant du retable du maître-autel de la chapelle de l'hôpital Saint-Nicolas (de), à Bernkastel-Kues dont il fut le commanditaire. [Détail].
Biographie
Nom de naissance Nikolaus Krebs et Nicolaus Cusanus
Naissance
Cues, Électorat de Trèves, Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Décès
Todi,  États pontificaux
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
en par le
pape Nicolas V
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Pietro in Vincoli
Évêque de l'Église catholique
Fonctions épiscopales Prince-Évêque de Brixen (Saint-Empire, aujourd'hui Bressanone en Italie)
Cardinal-vicaire de Rome

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org
Nicolas de Cues
(Philosophe)
Dessin représentant « Nicolaus von Cusa cardinal », coiffé du Galero cardinalice, dans la Chronique de Nuremberg (1493), de Hartmann Schedel (1440-1514).
Naissance
Décès
Sépulture
Basilique Saint-Pierre-aux-Liens, Sankt Nikolaus-Hospital (Cusanusstift) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
Coincidentia oppositorum (coïncidence des opposés)
Œuvres principales
Influencé par
A influencé

Nicolas Krebs (1401 - ), plus communément appelé Nicolas de Cues (en allemand Nikolaus von Kues), est un théologien, philosophe, humaniste, mathématicien et prélat allemand de la fin du Moyen Âge. Il est également connu sous les noms de Nicolas Chrypffs ou Cryfftz, Nicolas de Cusa, Nicolaus Cusanus ou encore Nicolas de Cuse ou le Cusain en raison de son lieu de naissance, Cues sur la Moselle.

Il fut cardinal, puis il devint vicaire temporel et ami du pape Pie II. Sur le plan théologique et ecclésial, « il s’efforça de concilier la primauté pontificale avec les thèses conciliaires et travailla à l’union de l’Église romaine avec les Églises orthodoxes » (Jean Delumeau, Ministère de la Culture et de la Communication[1]).

Pour ce qui est des aspects philosophiques et scientifiques de son œuvre, « son nom retient surtout l’attention aujourd’hui en raison de son ouvrage De la docte ignorance (1440) qui passa inaperçu en son temps. Or y figuraient [pourtant] des conceptions astronomiques qui annonçaient, dès le milieu du XVe siècle la "nouvelle astronomie" »[1], c'est-à-dire rien de moins que la révolution copernicienne du siècle suivant, et qui remettaient en question le thomisme dominant sur plusieurs points, tout en ne s'écartant point trop du dogme catholique. Sa cosmologie de nature essentiellement spéculative représente en effet l'une des premières grandes alternatives à la scolastique aristotélicienne, notamment sur la brûlante question de la finitude ou de l'infinité de l'univers. Sa théorie de la connaissance a durablement influencé la philosophie des sciences (Giordano Bruno, Descartes[2]…) et l'astronomie théorique (Copernic, Kepler, Galilée…). Pour Ernst Cassirer, la docte ignorance constitue l'une des premières formulations de l'épistémologie moderne.

  1. a et b Jean Delumeau, « Nicolas de Cues, Célébrations nationales 2001 », sur Encyclopédie de l'Agora (consulté le ), résumé introductif. On trouvera ce texte écrit à l'occasion de l'anniversaire des 600 ans de la naissance du Cusain, dans une version plus complète, sur le site du ministère de la Culture consacré aux célébrations nationales en 2001 : Jean Delumeau, « Nicolas de Cues, Célébrations nationales 2001 », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  2. René Descartes, Lettre à Chanut, 6 juin 1647.

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