Norme mistralienne

Panneau d'entrée de la ville de Mons dans le Var (écriture française, médiévale provençale et provençale classique) et Mouns (graphie mistralienne).

La norme mistralienne, appelée également norme félibréenne ou graphie moderne, est une norme orthographique utilisée en provençal et plus généralement en langue d'oc ou occitan. Elle est apparue en 1853 dans les œuvres de Joseph Roumanille, puis dans celles de Frédéric Mistral après 1854[1]. Cette graphie se distingue de l'écriture ancienne de la langue d'oc par une certaine simplification orthographique. Écriture du Félibrige dès sa création, elle s'impose dans un premier temps par l'influence de cette organisation sur l'ensemble de la renaissance d'oc, et dans un second temps par la publication par Frédéric Mistral de son Tresor dóu Felibrige. Si elle reste aujourd'hui la plus répandue en Provence, dans le reste du domaine linguistique occitan, elle a cédé la place à la norme classique rédigée ultérieurement.

Depuis 2006, un Conseil de l'Écrit Mistralien (Consèu de l'Escri Mistralen abrégé en « CEM »), organe interne du Félibrige, a été créé à l'initiative du majoral Bernard Giély avec pour mission de compléter l'œuvre lexicographique de Mistral[2].

  1. Hervé Lieutard, « Les systèmes graphiques de l’occitan. Un kaléidoscope des représentations et des changements linguistiques », Lengas - revue de sociolinguistique, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, vol. 86 « Minuscules et capitales. Systèmes graphiques des langues de France et d'ailleurs »,‎ (ISSN 2271-5703, lire en ligne) :

    « La norme mistralienne est la graphie officielle du Félibrige, en grande partie élaborée à partir de la norme exogène du français [...] La caractéristique phonétisante du système graphique mistralien est ainsi mise au service d’une conception identitaire qui permet à ces différents groupes de mettre au premier plan les caractères oraux d’entités linguistiques conçues comme autonomes, distinctes de l’occitan, tout en accusant l’occitanisme de vouloir leur imposer une norme graphique qui les ferait disparaître au profit d’un seul occitan de type languedocien. »

  2. (oc) Bernat Giély, « Counsèu de l’Escri Mistralen », Prouvènço d'aro, no 215,‎ , p. 2-3 (ISSN 1144-8482, lire en ligne).

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